CITE DU VATICAN, Vendredi 28 juin 2002 (ZENIT.org) – Pour la première fois un tribunal islamique nigérian, en application de la Charia (loi islamique), a condamné à mort par lapidation un homme reconnu coupable d’adultère, annonce Misna au moment où certains, au Nigeria, considèrent la Charia comme « anticonstitutionnelle ».
C’est ce que rapportent des sources locales en précisant que Chiyawa aurait avoué devant la cour avoir pris la fuite avec l’épouse de son voisin et avoir vécu avec elle pendant deux semaines.
Haisa Haruna, sa partenaire a connu un sort meilleur. En effet, la cour islamique l’a acquittée après qu’elle ait juré sur le Coran avoir été hypnotisée.
L’accusé n’a pas nié les faits et ne il lui reste que 30 jours pour faire appel. Yunusa Rafin a été condamné le 21 juin courant, mais la sentence n’a été connue qu’hier.
Avec ce nouveau cas pourrait s’ouvrir de nouveau le débat sur le recours à la loi coranique dans 12 Etats du nord du Nigeria. Les deux cas qui ont eu un certain retentissement sont ceux de deux femmes nigériennes condamnées pour le même délit. Il s’agit de Amina Lawal Kurami pour laquelle la condamnation à la peine capitale a été suspendue pour deux ans et Safiya Tungar qui a été acquittée en appel après une mobilisation internationale de l’opinion publique.
Le dernier cas en date, qui ne manquera pas de susciter des polémiques, est contraire aux déclarations faites par le gouvernement nigérian il y a moins de deux mois. En effet, le 22 mars, le ministre de la Justice de la Fédération nigériane, Kanu Agabi avait adressé une lettre aux 19 gouverneurs des Etats à majorité musulmanes du nord du pays, où il est souligné que la Charia est anticonstitutionnelle.