Colombie: Nouvel assassinat d'un prêtre, à Cali

La France condamne fermement les crimes de tous les groupes armés

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CITE DU VATICAN, Vendredi 28 juin 2002 (ZENIT.org) – Un autre prêtre a été assassiné en Colombie, il s’agit du Père José Ilario Arango, 47 ans, assassiné hier au terme de la célébration de la messe dans l’Eglise de Santa Teresa à Cali, à 540 kilomètres au sud-est de Bogotá, annonce l’agence missionnaire italienne Misna (www.misna.org). « La France condamne fermement les crimes de tous les groupes armés » déclare le ministère des Affaires étrangères.

Cet épisode survient moins de quatre mois après l’homicide de l’archevêque de Cali, Mgr Isaias Duarte Cancino, condamné par la communauté internationale.

Selon les premières déclarations officielles, le Père Arango n’avait reçu aucun type de menace de mort ni d’avertissement. L’agression a eu lieu alors que le prêtre, qui sortait de sa paroisse, s’approchait de son automobile. Un homme portant une cagoule se serait approché de lui et l’aurait abattu de 6 coups de revolver. D’après les premiers témoignages, Père Arango ne serait cependant pas mort sur le coup mais une fois arrivé à l’hôpital où il a été emmené, alors que les médecins tentaient de le sauver.

La police locale s’est immédiatement mise sur les traces des tueurs et non loin de l’église de Santa Teresa, elle aurait tué l’un d’entre eux et capturé son complice. Cette information a été rapportée par le général Jorge Rodríguez, commandant de la police de Cali.

« Nous sommes menacés parce que nous sommes authentiques, parce que nous annonçons l’Evangile » a déclaré Mgr Alberto Giraldo, président de la Conférence Episcopale colombienne. L’Eglise catholique colombienne a dénoncé à diverses occasions le fait que ses membres sont constamment victimes de menaces de mort et de persécution. Il est actuellement difficile d’identifier les commanditaires de l’homicide.

Dans le cas de Mgr Duarte, les enquêtes des autorités locales n’ont pas encore conduit aux coupables et considèrent aussi bien la piste de trafiquants de drogue liés à des hommes politiques corrompus de la zone que celle des FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) qui, depuis la rupture des accords de paix avec le gouvernement Pastrana en février dernier, ont intensifié le conflit en l’étendant aux villes.

Le porte parole du ministre français des Affaires étrangères, M. Dominique de Villepin a déclaré aujourd’hui: « La France condamne fermement les crimes de tous les groupes armés ». Le même communiqué annonce que M. Alvaro Uribe Velez, Président-élu de la République de Colombie, effectuera une visite en France du 30 juin au 3 juillet 2002. Le 2 juillet, M. Alvaro Uribe sera reçu par le Président de la République, puis il participera à un déjeuner offert par le Ministre des Affaires Etrangères. Au cours de son séjour, il aura également des entretiens avec le Président du Sénat ainsi qu’avec les Ministres de l’Intérieur, de la Défense et de l’Economie et des Finances.

« Cette visite de M. Uribe, qui prendra ses fonctions le 7 août prochain, explique le ministère français des Affaires étrangères, offrira la possibilité d’évoquer la situation politique en Colombie et les mesures prévues par le nouveau Président en vue de mettre fin au conflit qui frappe son pays. Chacun mesure l’ampleur et la difficulté de sa tâche. Le président Pastrana avait engagé avec les guérillas des négociations qui n’ont malheureusement pas abouti et qu’il a été amené à suspendre. La France condamne fermement les crimes de tous les groupes armés. Elle est tout à fait déterminée, comme l’a rappelé le Président Chirac lors du dernier sommet Union Européenne/Amérique Latine, à renforcer dans tous les domaines la lutte contre le terrorisme. Dans l’action que le président Uribe entreprendra pour garantir la sécurité des citoyens, affermir l’Etat de droit et assurer le respect des droits de l’Homme, le gouvernement colombien pourra compter sur l’appui de la France. »

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ZENIT Staff

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