CITE DU VATICAN, Mercredi 26 juin 2002 (ZENIT.org) - Voici le texte de la Lettre du pape Jean-Paul II au président du Conseil pontifical pour les Laïcs, en vue de la rédaction des statuts pour la reconnaissance juridique formelle du Chemin Néo-catéchuménal (cf. www.vatican.va). Une lettre en date du 5 avril 2001 (cf. ZF010424).

A mon Vénéré Frère James Francis Card. STAFFORD
Président du Conseil pontifical pour les Laïcs

1. Quatre années se sont désormais écoulées depuis le mémorable 24 janvier 1997, date à laquelle j´eus l´occasion de rencontrer les Initiateurs du Chemin néo-catéchuménal et, avec eux, les nombreux responsables des communautés du Chemin présentes dans le monde. En cette circonstance, m´unissant à leur prière de louange et d´action de grâce au Seigneur pour les fruits précieux produits par le Chemin en trente ans de vie, je ne manquai pas de souligner l´importance de certaines démarches inéluctables, dont dépend l´existence même du Chemin. Parmi celles-ci, la rédaction d´une règle des statuts précise en vue de sa reconnaissance juridique formelle (cf. L´Osservatore Romano, 25 janvier 1997, p. 4). C´est ainsi que s´ouvrait une phase nouvelle décisive pour l´avenir de cette réalité ecclésiale.
<br> 2. Dans l´Exhortation apostolique Christifideles laici (30 décembre 1988) je rappelai déjà que "aucun charisme ne dispense de la référence et de la soumission aux Pasteurs de l´Eglise" (n. 24), et je renvoyai à ce qui est écrit à ce propos dans la Constitution dogmatique Lumen gentium: "C´est à ceux qui ont la charge de l´Eglise de porter un jugement sur l´authenticité de ces dons et sur leur usage bien entendu. C´est à eux qu´il convient spécialement, non pas d´éteindre l´Esprit, mais de tout éprouver pour retenir ce qui est bon (cf. 1 Th 5, 12. 19-21)" (n. 12). En effet, c´est à cette condition que les charismes, dans leur diversité et complémentarité, peuvent coopérer au bien commun (cf. Christifideles laici, n. 24).

Ce n´est donc pas un processus facile que de reconnaître et d´accueillir les charismes. Cela demande un discernement profond de la volonté de Dieu et doit être accompagné d´une prière constante, afin que les coeurs s´ouvrent docilement à la voix de l´Esprit dans la communion ecclésiale. Le sommet de ce processus est l´acte officiel de la reconnaissance et de l´approbation des statuts comme une règle de vie claire et sûre, un moment que les réalités ecclésiales concernées vivent toujours avec une grande joie et une vive gratitude à l´égard de Dieu et à l´égard de l´Eglise. Nouveau point de départ, il constitue en effet un signe visible d´une identité ecclésiale mûre (cf. Christifideles laici, n. 30).

3. Je sais avec combien de zèle et de sollicitude pastorale le Conseil pontifical pour les Laïcs s´est prodigué et se prodigue pour accompagner le chemin néo-catéchuménal dans cette étape déterminante de sa propre vie, l´élaboration des statuts. Mon-sieur le Cardinal, j´ai confié cette tâche délicate à ce Conseil pontifical pour les Laïcs, en raison de l´autorité qui lui revient, sur la base des normes canoniques en vigueur, ainsi qu´en raison de l´expérience singulière qu´il possède en la matière. C´est précisément sur ce fait que se fonde l´espérance d´une heureuse issue de la procédure, qui s´approche désormais de son terme.

Alors que j´exprime au Conseil pontifical pour les Laïcs ma vive satisfaction et ma reconnaissance pour le sérieux et la rigueur démontrés dans l´accomplissement de la tâche qui lui a été confiée, je confirme sa compétence dans l´approbation des statuts susmentionnés, une fois qu´ils seront rédigés comme il se doit, et je le charge de continuer à accompagner le Chemin, également à l´avenir. Je suis certain que, dans l´accomplissement de ce mandat, le Conseil pontifical pour les Laïcs pourra compter sur la collaboration et sur l´esprit de docilité filiale du Chemin néo-catéchuménal.

En confiant au Seigneur, par l´intercession de Marie Mère de l´Eglise, l´activité du dicastère que vous présidez, je vous donne de tout coeur, Vénéré frère, ainsi qu´à vos collaborateurs et collaboratrices, mon affectueuse Bénédiction.

Du Vatican, le 5 avril 2001
Jean-Paul II