CITE DU VATICAN, Mercredi 19 juin 2002 (ZENIT.org) – Le cantique de Moïse au chapitre 32 du Deutéronome est « une hymne joyeuse adressée au Seigneur qui protège son peuple et prend soin de lui au milieu des périls et des difficultés de la journée », explique Jean-Paul II.
Jean-Paul II a poursuivi ce mercredi sa catéchèse liturgique sur les psaumes t les cantiques de la prière des laudes, en commentant le cantique du ch. 32 du Deutéronome qui célèbre « les bienfaits de Dieu en faveur de son peuple ». L´Eglise latine chante ce cantique aux laudes le samedi de la deuxième semaine liturgique.
L´audience a eu lieu en la salle Paul VI et elle a réuni quelque 8 000 pèlerins de 10 pays différents, dont 100 participants du congrès sur la Liturgie promus par la Compagnie de Jésus, un groupe de 85 Bouddhistes japonais du groupe Shinnyoenn, en costume typique, et une représentation hindoue parmi les 40 membres du symposium hindous-chrétiens organisé par le Mouvement des Focolari.
Soulignant que dans la Bible, Dieu chemine avec son peuple dans l´histoire, Jean-Paul II expliquait que le Dieu de la Bible « n´apparaît pas comme un être obscur, une énergie anonyme et brute, un destin incompréhensible ».
« Au contraire, explique Jean-Paul II, c´est un Dieu personnel qui éprouve des sentiments, qui agit et réagit, aime et condamne, participe à la vie de ses créatures et n´est pas indifférent à leurs oeuvres ».
Et lorsqu´il fait comparaître en jugement, « il imprègne son verdict d´une miséricorde infinie ».
Se référant à l´expérience de Moïse, Jean-Paul II explique: pour susciter la conversion et « pour révéler la sincérité du coeur, Moïse fait appel à la mémoire », il évoque le « dramatique voyage dans le désert du Sinaï », là où Dieu se penche sur son peuple avec une tendresse et une douceur surprenante ».
« Le chemin dans la steppe désertique se transforme, alors, en un parcours tranquille et serein, parce qu´il y a le manteau protecteur de l´amour de Dieu », explique Jean-Paul II.
Le pape souligne l´importance de cette « mémoire »: elle permet de « redécouvrir l´action éternelle de Dieu disséminée dans le cours du temps », et de « rendre présent et efficace ce salut que le Seigneur a donné et continue d´offrir à l´homme ».
En revanche, continue Jean-Paul II, le péché correspond à la perte de mémoire qui conduit à l´oubli de la présence de Dieu en nous et dans l´histoire.
« Le cantique de Moïse, conclut le pape, devient ainsi un examen de conscience choral, qui permet qu´aux bienfaits de Dieu réponde non plus le péché, mais la fidélité ».
