Les mots « Bulgarie » et « Europe » étaient reconnaissables dans le discours du président de la république Georgi Parvanov, même pour une oreille qui ne connaît pas le Bulgare.
Dans son discours, le pape répondait: « Je forme le vœu que l’effort de renouveau social entrepris avec courage par la Bulgarie trouve l’accueil compréhensif et le soutien généreux de l’Union européenne ».
Le président répétait à plusieurs reprises combien le pape était « bienvenu » dans un pays « ami » et parmi un peuple « fameux pour sa tradition d´hospitalité », « bienvenu » dans une nation marquée par une « civilisation parmi les plus anciennes d´Europe », un peuple « chrétien depuis plus de onze siècles », riche de « foi » et de « spiritualité » qui ont souvent sauvé la Bulgarie d´un « lourd destin ».
« Bienvenu » aussi dans un pays « européen » et « fier d´unir son identité européenne et son identité nationale », en s´efforçant de construire une société plus forte et plus démocratique » et de rejoindre « la communauté européenne ». Un peuple qui se veut « solidaire » en Europe. La « xénophobie », soulignait le président, n´a jamais été un trait du pays. Au contraire, il est marqué par une tradition de « tolérance religieuse ».
Evoquant la fête nationale, le président Parvanov soulignait la fierté d’être à la fois Bulgare et Européen. Il rappelait à ce propos que Cyrille et Méthode, patrons du pays, sont invoqués comme patrons de l´Europe. C´est en 1980 que le pape Jean-Paul II les a donnés comme patrons à l´Europe aux côtés des saint Benoît. La tombe de saint Cyrille est à Rome, en la basilique saint clément. Et chaque année, le 24 mai, une délégation bulgare se rend en visite au vatican. Une visite anticipée cette année en raison du voyage du pape.
La visite de Jean-Paul II disait encore le président de la république, constitue un « honneur », et un « signe lumineux du dialogue entre Occident et Orient » et de la place de la Bulgarie dans ce processus. Il souligne combien cette visite est « importante » dans l´histoire de la Bulgarie. Il évoque le « baptême » au temps du saint roi Boris Ier (mort en 907) et des siècles de relation avec le siège de Rome.
Enfin, le président évoquait la volonté de son pays de participer à la construction d´un monde toujours plus « solidaire » et orienté vers « la paix », dans le refus de la « violence » et la recherche de la « justice », sa volonté de faire partie de la « famille de l´Europe ».