La Bonne Nouvelle au cœur de la préparation et de la célébration du mariage

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Discours de clôture de Mgr Ricard

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ROME, Dimanche 11 novembre 2001 (ZENIT.org) – le site de la conférence des évêques de France (CEF, cf. cef.fr) publie le discours de clôture de leur assemblée, prononcé par Mgr Jean-Pierre Ricard, président de la CEF.

Mgr Ricard propose de « Garder le cap de l´annonce de l´Evangile » et d´ »Ouvrir des chemins nouveaux à l´Evangile », mais aussi d´être « Témoins de paix et d´espérance devant une montée de la violence et de la peur », de « Promouvoir une écologie des rapports humains qui rende la confidentialité possible », annonce « Des temps nouveaux pour l´Evangile », et invite à « Relever le défi de proposer la foi aux générations qui viennent », d´ »Annoncer la Bonne Nouvelle de l´Evangile au cœur de la préparation et de la célébration du mariage ». La catéchèse et le mariage étaient en effet au cœur des travaux de l´assemblée de Lourdes.

– Discours de clôture par Mgr Jean-Pierre Ricard,
Président de la Conférence des évêques de France –

Au moment où s´achève notre Assemblée, notre pensée se porte spontanément vers celui qui l´a ouverte, notre frère le Cardinal Louis-Marie Billé. Nous lui exprimons une fois encore notre profonde reconnaissance pour le service qui a été le sien au sein de notre Conférence. Nous lui redisons notre amitié. Nous l´assurons de notre prière fraternelle et nous lui exprimons nos vœux fervents de guérison et de santé.

Garder le cap de l´annonce de l´Evangile

En nous quittant, il nous invitait à  » garder le cap de l´annonce de l´Evangile « . En effet, c´est bien ce cap que notre Assemblée a voulu réaffirmer avec force ces dernières années. La Lettre aux catholiques de France : Proposer la foi dans la société actuelle de 1996, le chantier  » Des temps nouveaux pour l´Evangile « , la dynamique même des Journées mondiales de la Jeunesse de Paris et de Rome en sont une expression particulièrement éloquente. De fait, cette annonce de l´Evangile est au cœur même du ministère apostolique que nous avons reçu. Il est au cœur de la mission de l´Eglise.  » Malheur à moi, dit Paul, si je n´annonce pas l´Evangile  » (1 Co 9, 16). Nous n´oublions pas que le jour de notre ordination épiscopale, le livre des Evangiles a été ouvert sur nous, qu´il a été posé sur notre tête et nos épaules. Le dernier Synode des évêques à Rome a d´ailleurs rappelé avec force que l´évêque était d´abord  » ce serviteur de l´Evangile de Jésus Christ pour l´espérance du monde « .

Oui, cet Evangile, nous avons à le recevoir et à en témoigner comme une Bonne Nouvelle adressée à l´homme. A la suite du Christ, avec l´Esprit que celui-ci envoie d´auprès du Père, l´Eglise vient dire à chacun :  » Tu es aimé. Qui que tu sois, tu es aimé gratuitement. Tu es le fils bien-aimé, la fille bien-aimée du Père. Laisse-toi aimer. Accueille cet amour en toi. Qu´il habite ta vie. Et tu verras combien cet amour est puissance de renouvellement, de guérison intérieure, de lumière spirituelle. Cet amour ancrera en toi l´espérance, t´établira dans la confiance. Il te fera goûter la puissance du pardon, il te libérera de tes peurs, de tout ce qui emprisonne ta liberté. Il établira ton cœur dans la paix et dans la joie. »

Dans l´annonce de la Parole, la célébration sacramentelle, la rencontre des frères, et tout particulièrement des pauvres, notre ministère est au service de la révélation de cette présence du Christ qui veut devenir pour tout homme un compagnon de route et qui lui offre la puissance de cet amour :  » Voici que je suis à la porte et je frappe, dit Jésus. Chez celui qui entend ma voix et qui ouvre la porte, j´entrerai et nous mangerons en tête à tête, lui avec moi et moi avec lui  » (Ap 3, 20). La mission de l´Eglise est bien d´aider à cette rencontre avec le Seigneur, de la révéler, d´y convier, d´y introduire dans une patiente initiation. J´ai senti cette préoccupation, cette passion, présente dans notre Assemblée tout au long de nos travaux.

Ouvrir des chemins nouveaux à l´Evangile

Notre réflexion ne s´est pas voulue intemporelle. En abordant les différentes questions que nous portions, nous n´avons pas cherché à nous masquer les difficultés. Etaient présents à nos esprits les menaces qui pèsent sur la situation internationale, la difficulté de faire comprendre l´importance du respect de la confidentialité à une partie de l´opinion publique, l´évolution des modes de vie qui touchent la famille et l´éducation, l´apparition de nouveaux modèles de nuptialité, le doute sur la solidité possible du lien matrimonial, la faible intégration ecclésiale de beaucoup de familles, l´absence chez un certain nombre de fiancés de tout contact préalable avec l´Eglise et avec le cœur du message chrétien.

Devant ces multiples défis, nous n´avons pas voulu baisser les bras mais faire ensemble un acte de discernement pastoral : comment ouvrir aujourd´hui à l´Evangile, à la nouveauté même de l´Evangile, des chemins nouveaux ? Avec la confiance que nous donne la foi, nous avons cherché à frayer des chemins d´espérance, à tracer des routes ou tout au moins des sentiers, pour conduire à la source d´eau vive.

Nous savons que tracer de tels chemins demande des bouleversements profonds dans nos façons de voir, dans nos habitudes, dans nos fonctionnements coutumiers, mais aussi des déplacements par rapport à nos positions antérieures. L´eau tranquille du port est si sécurisante ! Il nous faut pourtant aller au large, avancer en eau profonde (cf. Lc 5, 4). Nous le faisons avec confiance, nous appuyant sur la parole même du Seigneur.

Etre témoins de paix et d´espérance devant une montée de la violence et de la peur

Notre Assemblée vient de se tenir dans un contexte international marqué par les tragiques événements de septembre dernier. Dans la déclaration que nous avons faite sur  » De nouveaux défis pour la paix du monde « , nous avons tenu à exprimer notre solidarité avec  » les tristesses et les angoisses « , mais aussi  » les espérances des hommes de ce temps « . L´onde de choc des attentats qui ont frappé l´Amérique continue à se faire sentir dans le monde entier et dans tous les domaines de la vie de nos sociétés. Rien ne peut justifier le terrorisme, surtout pas l´invocation de Dieu. En Jésus Christ, Dieu nous a révélé son amour pour tous les hommes.

Nous avons tenu à dire notre inquiétude devant la poursuite des bombardements intensifs en Afghanistan. Malgré les intentions exprimées, ils frappent toute une population et continuent à détruire un pays qui a déjà tellement souffert.
Nous redisons aussi avec force qu´on ne peut espérer réduire les fractures et sortir des tensions qui déchirent notre monde sans un engagement solidaire pour la justice et le développement. Les récents événements nous ont d´ailleurs fait prendre conscience de l´interaction entre les peuples. Nul n´est une île. Nul ne peut tirer son épingle du jeu et ne penser qu´à la seule logique de ses intérêts personnels. Vouloir l´ignorer aujourd´hui, c´est se préparer à de graves déconvenues demain. Plus que jamais, il nous faut appeler, comme le pape Jean-Paul II, à une  » mondialisation de la solidarité « .

Disciples de celui  » qui est notre paix  » (Ep 2, 14), nous ne pouvons être que des  » artisans de paix  » (Mt 4, 9), de réconciliation et de justice. Devant des phénomènes de peur qui peuvent engendrer des réactions incontrôlées dans nos sociétés, nous avons à appeler au recul de l´analyse et à la nécessité du dialogue.

Promouvoir une écologie des rapports humains qui rende la confidentialité possible

Voici un an, notre Assemblée adoptait une déclaration concernant les abus sexuels à l´égard des enfants et des jeunes. Depuis, nous ne sommes pas restés inactifs. Nous avons pris des disposi
tions pour ne pas agir seulement dans l´urgence, mais encore pour réaliser, dans la durée, une œuvre utile pour l´Eglise elle-même et pour la société.

Un Comité consultatif en matière d´abus sexuels sur mineurs est créé. Il répondra aux questions des évêques et des supérieurs majeurs. Egalement, il émettra des suggestions, formulera des recommandations ou attirera l´attention sur des questions qui méritent d´être prises en considération.

De plus, dans les prochains mois, une brochure destinée aux éducateurs chrétiens sera publiée. Elle aura pour objectif d´informer ceux-ci. Elle situera les abus sexuels sur mineurs par rapport à une relation éducative saine et par rapport à ce que nécessite une telle éducation. Nous souhaitons que cette brochure rejoigne un large public et soit une contribution à tout ce qui se recherche et se met en œuvre de multiples manières en France pour le bien des enfants.

Comme le rappelait le Cardinal Billé dans son discours d´ouverture, depuis un an nous avons été très souvent confrontés dans notre action à la question du secret. Il me semble nécessaire d´y revenir.

Nos sociétés connaissent actuellement une remise en cause générale du secret. Celui-ci est dénoncé comme un allié de la corruption aux multiples visages ; pourquoi ne pas reconnaître qu´il y a eu, en effet, des abus.

Mais la démocratie peut-elle exister sans secret ? Celui-ci constitue une protection de l´intimité de la personne ; il garantit la confiance et l´échange. Les régimes totalitaires l´ont toujours suspecté, sinon banni. La transparence absolue est une illusion ; si le respect du secret devait disparaître, la personne ne trouverait plus de lieu où  » se reposer  » ; la vie privée ne serait plus protégée. Il est des professions qui reposent sur la confiance. C´est le cas des médecins, des avocats, des journalistes. C´est aussi celui des ministres du culte.

Le secret n´excuse rien. Recevoir une confidence n´est jamais facile. C´est un devoir de conscience pour celui qui en devient dépositaire, non pas de dénoncer la personne qui lui fait une confidence, mais de la renvoyer à sa propre responsabilité et de l´aider à porter le poids de ses actes.

L´Eglise a vocation d´être mère. A ce titre, elle connaît les blessures de toutes sortes, même les plus secrètes. Elle écoute, elle réconforte, elle conseille, elle encourage par la foi et la prière. Elle finit par renvoyer chacun à sa responsabilité personnelle. Quand elle défend des lieux de confidentialité, l´Eglise a conscience de défendre bien autre chose que le simple fonctionnement de ses institutions. Dans ce combat, elle perçoit un combat pour l´homme, un combat pour une société humaine et respirable. Nous sommes là devant une écologie des rapports humains qui est à préserver. Il y va de la mission de l´Eglise. Il y va de la santé de notre vie démocratique.

Des temps nouveaux pour l´Evangile

Nous avons fait le point du chantier que nous avions ouvert l´an dernier :  » Des temps nouveaux pour l´Evangile « . Il n´est pas inutile de rappeler à ce propos que celui-ci s´inscrivait dans le droit fil de la Lettre aux catholiques de France. Dans ce texte, nous avions exprimé notre volonté de proposer la foi dans la société actuelle. Il nous fallait vérifier maintenant comment cela se traduit dans la vie de nos Eglises locales, à quelles initiatives cela nous a conduit, et à quelle nouvelle perception des enjeux de l´évangélisation nous avons été amenés.
Le chantier reste ouvert. La réflexion doit encore se poursuivre. Sur ce point, comment ne pas reconnaître que les deux dossiers que nous avons abordés pendant cette Assemblée – la catéchèse et le mariage – se sont inscrits très exactement dans le sillon de cette recherche pastorale ? Ce sont bien l´annonce de l´Evangile et la proposition de l´expérience croyante qui ont été au cœur de notre questionnement.

Nous avons ouvert cette année ces deux dossiers. Nous nous sommes donnés deux assemblées pour arriver à des conclusions et des orientations. Où en sommes-nous aujourd´hui ?

Relever le défi de proposer la foi aux générations qui viennent

En ouvrant nos travaux, le Cardinal Billé, à propos de la catéchèse, nous demandait de relever les défis de l´évangélisation, de l´initiation, de l´intelligence de la foi et de l´incorporation dans l´Eglise. Dans la Lettre aux catholiques de France, nous nous engagions à retrouver  » le geste initial de l´évangélisation, celui de la proposition simple et résolue de l´Evangile du Christ « .

Nos débats sur la catéchèse nous ont confortés dans cette orientation. Nous voulons permettre à chacun de s´approcher du Christ et de s´entendre murmurer :  » Donne-moi à boire. « 

Les chemins vers la source du Christ ne peuvent plus être uniformes pour tous. Ils ne peuvent plus être limités au seul temps de l´enfance et de la scolarité. Ils doivent s´ouvrir à chaque étape de la vie, de la petite enfance à l´âge adulte. Il est important aussi, comme le soulignait le Cardinal José Policarpo, de donner une  » priorité absolue à la dimension communautaire de la foi « . La communauté chrétienne doit résolument s´engager à ouvrir ces chemins à tous ceux qui ont soif de Dieu. Elle doit pour cela puiser sa force dans l´Eucharistie.

Certainement, nous aurons encore beaucoup de travail à faire pour élaborer un projet commun l´année prochaine. Mais notre travail de discernement a déjà commencé. Nos échanges ont été très riches. Nous repartons avec un questionnement qui s´est précisé. Notre réflexion va encore se poursuivre. Sans doute aurons-nous besoin de la collaboration des responsables de la catéchèse de nos diocèses, pour évaluer des expériences, vérifier les contenus, établir les méthodes, faire le point sur nos ressources… Mais nous savons que la recherche des ressources n´est rien quand on sait où se trouve la source d´eau vive.

Annoncer la Bonne Nouvelle de l´Evangile au cœur de la préparation et de la célébration du mariage

Notre Assemblée a souhaité réfléchir cette année sur la préparation et la célébration du mariage des couples qui demandent à l´Eglise de bénir leur union. Sans ignorer les difficultés et les problèmes qui peuvent se poser à cette occasion, nous avons voulu nous remettre résolument dans la dynamique d´une proposition de la foi. Quelle Bonne Nouvelle avons-nous à annoncer à ceux qui viennent pour célébrer leur mariage ?

Cela nous a amenés à réfléchir à nouveaux frais sur la sacramentalité du mariage. En proposant la démarche sacramentelle du mariage, l´Eglise, qui se réjouit d´accueillir un homme et une femme avec leur amour, leur projet de vie, leurs joies et leurs appréhensions, vient leur révéler qu´ils ne sont pas seuls sur le chemin de leur vie, que le Christ se présente comme leur compagnon de route, qu´il leur propose son Alliance, qu´il leur offre son amour pour soutenir leur propre amour. C´est sa fidélité qui soutient leur propre fidélité.

S´ils acceptent la main qu´il leur tend, s´ils entrent dans son amitié, s´ils s´offrent à lui, ils entendront le Christ qui les appelle à venir à sa suite, qui fait d´eux les membres de son Corps, qui en fait ses témoins. Ils peuvent vraiment compter sur lui et sur la force de l´Esprit. A son tour, le Christ compte sur eux pour être, dans la fécondité de leur amour, les témoins de son amour.

Comme nous le disait Mgr Ouellet :  » Ce rite sacré (du mariage) n´est pas seulement un point de départ pour un itinéraire, c´est une consécration embrassant toute la vie du couple et de la famille, et qui en fait une offrande au Seigneur. Cette offrande est accueillie, bénie et redonnée aux nouveaux époux comme une  » mission  » reçue de lui et destinée à glorifier Dieu dans sa chair. A partir de l´échange sacra
mentel des dons dans la foi, cette mission consiste avant tout à rayonner l´amour du Christ pour l´Eglise dans le commerce charnel des époux, l´ouverture à la vie, l´éducation des enfants et les multiples services à la société.  » Ce qui est proposé ici au cœur du sacrement de mariage est fondamentalement la dynamique même de la vie baptismale. La dimension sacramentelle du mariage ne peut être pleinement vécue que si, au sein d´une vie ecclésiale, ce don du Christ est ravivé sans cesse par la prière, le pardon mutuel, la participation à l´eucharistie, le don de soi à l´autre.

Voilà la source d´eau vive que nous avons à proposer, la Bonne Nouvelle pour l´amour humain. N´avons-nous pas aujourd´hui à reprendre, avec une conviction renouvelée, l´initiative d´un appel au mariage chrétien ?

Certes, nous n´oublions pas que beaucoup de couples venant pour  » une simple bénédiction  » de leur amour sont loin de cette perception. Certains n´ont guère de relation avec l´Eglise. D´autres n´ont eu aucun contact avec la foi chrétienne. Nous ne pouvons pas nous contenter simplement de préparer avec eux une cérémonie. Le temps n´est-il pas venu d´imaginer des propositions pastorales de type catéchuménal permettant à ces couples une découverte de la foi et l´entrée dans un cheminement spirituel ? Des suggestions ont été émises. Il nous faudra poursuivre cette année la réflexion.

Nous souhaitons, à l´occasion de cette recherche pastorale, dire un grand merci à tous ceux, prêtres, diacres et laïcs, qui consacrent beaucoup de temps et de cœur à ce ministère d´accueil, de préparation et de célébration du mariage. Nous leur renouvelons notre confiance et notre soutien.

Nous avons pris en compte aussi la difficulté que rencontrent certains prêtres dans la célébration de ces mariages. Nous nous sommes demandés comment organiser cette célébration pour que la surcharge de certains samedis d´été ne nuise pas à la qualité de la célébration chrétienne ni n´épuise leur célébrant. Plusieurs suggestions ont été émises : étaler davantage les mariages au long de l´année, inviter à des célébrations le vendredi après-midi, voire célébrer plusieurs mariages ensemble comme c´est le cas dans de nombreux pays du monde… Plus que jamais, nous sommes invités aujourd´hui à être inventifs.
Nous aurons à reprendre tout cela lors de notre prochaine Assemblée. Il nous faudra alors lier la gerbe. Des propositions et des orientations sont maintenant attendues.

Vivre la communion dans l´audace d´une même mission
Notre Assemblée s´achève. Dans l´expérience de la collégialité qui est la nôtre, nous prenons toujours plus conscience de l´importance d´une communion fraternelle entre nous et d´une solidarité dans la même mission. Le travail en provinces que nous avons décidé de promouvoir et la restructuration de notre Conférence qu´il nous faut maintenant envisager de façon urgente devraient y contribuer pour leur part.

Nous voici donc tous ensemble dans la barque. On a dit que les temps étaient rudes pour l´Eglise. A certains jours, la houle se fait forte et les vents contraires. La barque semble prendre l´eau de toutes parts. Allons nous couler ? Entendons alors le Christ nous dire :  » Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi ? (Mt 8, 26).

Si le Christ est avec nous, n´ayons pas peur de prendre la mer. Confiance, c´est lui qui nous conduira au large !

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ZENIT Staff

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