France/IVG: « La loi c´est la loi, mais au niveau des tripes c´est difficile »

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Rhône Alpes, la réforme difficilement appliquée

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ROME, Mardi 6 novembre 2001 (ZENIT.org) – La réforme de l´Interruption volontaire de grossesse (IVG), en vigueur depuis le 7 juillet en France, est difficilement appliquée, estime « Libération » (3-4 novembre). Un article dont se fait l´écho la Fondation Jérôme Lejeune (genethique.org).

« La loi c´est la loi, mais au niveau des tripes c´est difficile », déclare un médecin. Un autre souligne « l´antinomie » avec les prouesses médicales accomplies pour les prématurés et les grossesses difficiles.

Le 7 juillet dernier, la réforme de l´IVG est officiellement entrée en vigueur. Elle concerne notamment l´allongement du délai légal de 10 à 12 semaines et la suppression de l´autorité parentale pour les mineurs, explique la revue de presse de la Fondation.

La nouvelle réforme ne fait cependant pas l´unanimité puisque fin septembre le gouvernement s´est vu dans l´obligation de diffuser une circulaire rappelant que cette loi était effective même si les décrets n´avaient pas encore été publiés.

Dans la région lyonnaise, la Fondation signale les réticences des médecins à pratiquer des IVG.

A l´hôpital Edouard Herriot, le chef de service qui a imposé à ses vacataires de pratiquer des IVG au delà de 10 semaines a vu l´ensemble de ses troupes démissionner.

A l´hôpital de la Croix Rousse, le recrutement d´un praticien « compétent » qui voudrait se charger des IVG tardives piétine. Le professeur Rudigoz, responsable de l´hôpital reconnaît qu´« il y a une certaine antinomie avec notre préoccupation de sauvegarder les petits, de surveiller les grossesses à risque ».

A l´hôpital de l´Hôtel Dieu, les choses se sont mises progressivement en place mais un docteur pro-IVG de la première heure déclare « la loi c´est la loi, mais au niveau des tripes c´est difficile ».

Dans certains établissements, les directeurs ont donc attendu de savoir s´ils avaient ou non l´obligation d´appliquer cette loi. Les refus entraînent une désorganisation dans la gestion des rendez-vous pour les femmes qui demandent une IVG, d´autant qu´avec l´allongement du délai légal les femmes ont de plus en plus tendance à retarder leur décision, explique la même source.

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ZENIT Staff

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