CITE DU VATICAN, Dimanche 16 septembre 2001 (ZENIT.org) – « Le Saint-Siège encourage chez tous les peuples l’aspiration légitime au bien-être et à la liberté, rappelant à chacun le devoir de participer avec patience et ténacité à la construction de la Nation dans la perspective du bien commun », souligne Jean-Paul II à quelques jours de son voyage en Arménie.
Le pape Jean-Paul II a reçu en audience à Castel Gandolfo, samedi 15 septembre, le nouvel ambassadeur de l´Arménie près le Saint-Siège, M. Edward Nalbandian, qui lui présentait ses lettres de créance. Rappelons que le pape se rendra en Arménie, à l´occasion des célébrations pour le 17e siècle du christianisme dans cette Nation. A cette occasion, le pape rencontrera le président de la République M. Robert Kocharian, qui est venu au Vatican rendre visite à Jean-Paul II, il y a deux ans.
« Le Saint-Siège, disait le pape, encourage chez tous les peuples l’aspiration légitime au bien-être et à la liberté, rappelant à chacun le devoir de participer avec patience et ténacité à la construction de la Nation dans la perspective du bien commun. Il les appelle aussi inlassablement au dialogue avec leurs voisins, pour favoriser une paix juste et durable entre tous, et la concorde entre les nations. Le Saint-Siège ne doute pas de la capacité du peuple arménien de réaliser ces légitimes aspirations ».
Evoquant « les relations cordiales » qui existent entre le Saint-Siège et l´Arménie, le pape espère que son voyage « permettra aussi de poursuivre et d’affermir le chemin de dialogue et la marche vers l’unité entrepris avec l’Église arménienne apostolique, notamment avec LL. SS. Vasken Ier et Karékine Ier dont je tiens ici à saluer la mémoire, me souvenant de leur attachement à la cause de l’unité et heureusement poursuivis avec Sa Sainteté Karékine II, Patriarche suprême et Catholicos de tous les Arméniens ».
Le pape évoquait aussi la communauté catholique d´Arménie, « rassemblée autour de son pasteur, Sa Béatitude Nerses Bedros XIX, Patriarche de Cilicie des Arméniens catholiques ». Jean-Paul II évoquait aussi le souvenir de son prédécesseur, Sa Béatitude Jean-Pierre XVIII Kasparian. « Je suis heureux de pouvoir rencontrer les fidèles catholiques, de prier avec eux, et de pouvoir ainsi, comme Successeur de Pierre, les encourager, pour qu’ils affermissent toujours davantage leur foi dans la fidélité à leur Baptême et au témoignage héroïque de tant de leurs frères, et pour qu’ils contribuent, à leur place, au dialogue œcuménique et, avec l’ensemble de leurs concitoyens, au bien du pays tout entier », disait le pape.
Jean-Paul II évoquait l´histoire des chrétiens d´Arménie: « Après une première évangélisation, que la tradition fait remonter aux Apôtres Barthélemy et Thaddée, saint Grégoire l’Illuminateur obtint l’adhésion de l’Arménie au christianisme, au tout début du quatrième siècle, par la conversion du roi Tiridate III, puis de sa famille et de tout son peuple. “Avec le baptême de la communauté arménienne, à commencer chez ses autorités civiles et militaires, naît une identité nouvelle du peuple, qui deviendra une part constitutive et inséparable de ‘l’être arménien’ lui-même” (Lettre apostolique à l’occasion du 1700e anniversaire du baptême du peuple arménien, n. 2), faisant de lui le premier peuple officiellement chrétien dans l’histoire ».
Une histoire qui a donné naissance à « une culture originale et forte, forgée dans la foi chrétienne, qui s’est révélée tout au long des siècles comme l’authentique moyen pour les Arméniens de préserver leur identité ».
Le pape évoquait les souffrances de la Nation arménienne: « L’histoire de l’Arménie a été marquée par beaucoup de souffrances, dues en grande partie à sa situation géographique, aux confins de grandes puissances, et elle a subi l’occupation ou a été annexée en de multiples occasions, mais son identité culturelle et religieuse a toujours survécu. On peut donc dire que les racines religieuses chrétiennes de l’Arménie sont constitutives de la nation. Après les immenses détresses du début du siècle dernier, culminant dans les tragiques événements de 1915 et la dispersion de l’exil qui a suivi, votre pays a repris sa marche, avant de retrouver, il y a dix ans, son indépendance ».
M. Edward Nalbandian, est né en 1956, il est marié et a une fille. Il est diplômé en Relations internationales et docteur en Sciences politiques. Il est entré au service diplomatique de l´Union soviétique en 1978 et est ensuite passé à celui de l´Arménie.
Il a été secrétaire d´ambassade au Liban (1978-1983) et au ministère des Affaires étrangères (1983-1986), puis conseiller d´ambassade en Egypte (1986-1992), chargé d´affaires (1992-1994) et ambassadeur d´Arménie en Egypte (1994-1999). Depuis 1999, il était ambassadeur en France.