CITE DU VATICAN, Jeudi 6 septembre (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II encourage en Uruguay « l´évangélisation de la culture » et la promotion d´une « culture de la solidarité ».
Le pape Jean-Paul II a reçu ce matin, 6 septembre, à Castel Gandolfo, les évêques d´Uruguay qui achèvent leur visite quinquennale ad limina. Le pape a concélébré avec eux l´eucharistie mattinale, avant de leur adresser son message.
Pour Jean-Paul II, dans le cadre de la nouvelle évangélisation, il ne suffit pas de promouvoir les valeurs de la paix, de la justice, de la liberté, et de la fraternité, il faut « présenter avant tout la personne du Christ et sa mission ». Avec l´engagement généreux envers les plus défavorisés, Jean-Paul II encourage ainsi une véritable « évangélisation de la culture », à la fois par l´éducation et l´école, et par les moyens actuels des communications sociales.
A travers la pastorale sociale, Jean-Paul II encourage aussi à promouvoir « la culture de la solidarité en maintenant l´option préférentielle pour les pauvres et la pratique d´un amour actif et concret envers tout être humain, face à quelque tentation que ce soit d´indifférence ou d´inhibition ». Sans non plus « jamais céder à la tentation de réduire les communautés chrétiennes à des agences sociales ».
Le pape reconnaît en outre que l´Uruguay demeure dans les premières places pour son attention aux personnes et aux familles qui vivent dans des situations difficiles et dans la lutte contre les « nouvelles pauvretés ». Il a en particulier mentionné les nombreux prêtres, religieux et laïcs au service des populations des quartiers marginalisés des villes et des campagnes sous « de si nombreuses formes d´aide aux plus pauvre et aux nécessiteux ».
Pour ce qui est des prêtres, le pape soulignait la nécessité d´une « formation permanente », au niveau humain, spirituel, intellectuel et pastoral, de façon à être « capables d´orienter adéquatement le Peuple de Dieu surtout lorsque se diffusent de façon masquée des modèles de vie et de comportements qui conduisent à la confusion et au relativisme des principes doctrinaux et moraux ».
Le pape rappelait aussi la nécessité, dans la vie des diocèses, d´un plus grand « esprit de communion » entre évêques et prêtres, appelés à être pour les fidèles « des exemples de l´unité voulue par le Christ ».
Pour ce qui est de la famille, le pape déplorait « la détérioration diffuse de la signification naturelle et religieuse du mariage, avec des conséquences préoccupantes dans le domaine personnel et public ». C´est pourquoi le pape affirmait la nécessité de prêter une attention particulière à toutes les familles. A ce propos, le pape attire l´attention des évêques sur la nécessité d´un « discernement pastoral » des « formes alternatives d´union », comme les unions de fait. Il réaffirme que toute loi visant à reconnaître les unions entre personnes de même sexe, en les mettant sur le même pied que la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme ne sont pas « conformes au dessein de Dieu ».
Le président de la conférence épiscopale uruguayenne, Mgr Carlos Marìa Nicolazzi, déclarait à Radio Vatican au sortir de cette audience: « Le pape guide la mission comme le Père commun de toute l´Eglise, il est le pasteur universel et c´est pourquoi, pour nous, la visite ad limina est une occasion d´être confirmés dans la communion, la pleine adhésion à sa personne, à ses enseignements, pour grandir en tant qu´Eglise au service du peuple uruguayen ».
Calé entre le fleuve homonyme et l´Atlantique, au sud du Brésil et au nord de l´Argentine, l´Uruguay compte environ 3,3 millions d´habitants, en grande majorité catholiques et rassemblés à presque 60 % dans la capitale, Montevideo.