CITE DU VATICAN, Mercredi 30 mai 2001 (ZENIT.org) – Les évêques de France dénoncent l´article 20 de la loi sur l´avortement présentée aujourd´hui en lecture définitive à l´Assemblée nationale comme « un pas de plus vers l´eugénisme d´État »: il concerne la « stérilisation des personnes majeures mises sous tutelle à cause d´un grave handicap mental ». « Va-t-on avoir le droit de mutiler ? », demandent les évêques.
« Tolérer la mutilation des plus faibles dans une société est vraiment un mauvais signe ! Au nom du principe de précaution, et pour la protection d´un certain confort social, on accepte une vraie régression et un pas de plus vers l´eugénisme d´État », disent-ils.
Les évêques rappellent que la loi relative à l´interruption volontaire de grossesse et à la contraception a été présentée en lecture définitive à l´Assemblée Nationale ce mercredi. Les évêques ont déjà fait connaître leur position à ce propos dans une déclaration du 11 octobre 2000 (cf. http://www.cef.fr ).
Mgr Jean-Pierre Ricard, évêque de Montpellier et vice-président de la Conférence des évêques de France répondait aux questions de Radio Vatican à ce sujet. Cette disposition de la loi, souligne en substance Mgr Ricard, est particulièrement grave par ce que la stérilisation est une mutilation interne et définitive « qui touche profondément l´intégrité de la personne ». Les évêques y voient une « grave atteinte au respect de l´être humain ». Les évêques ont voulu souligner que si cet article était voté, on se trouverait devant un « coup irréversible » porté à des personnes « jugées indignes » de pouvoir procréer à cause de leur handicap. « Il me semble qu´ainsi on porte atteinte à l´un des droits humains fondamentaux, déclarait Mgr Ricard, celui du respect de l´intégrité du corps. Et cela nous semble grave ».