Le Samedi Saint, "Ce jour "vide", à ne pas escamoter", par le card. Lustiger

Extraits publiés sur le site du diocèse de Paris

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ROME, Jeudi 12 avril 2001 (ZENIT.org) – « Prier les jours saints », c´est sous ce titre que les méditations du cardinal Jean-Marie Lustiger pour la « grande semaine » sont publiées par le site (cef). Nous reprenons ci-dessous la méditation pour le Samedi Saint, seul jour a-liturgique de l´année.
L´intégralité du texte est publié dans l´hebdo de l´Eglise de Paris: « Paris-Notre Dame » (Contact: ++ 33 (0)1 56 56 44 11).

Samedi Saint

« Du Vendredi Saint à Pâques s´installe ce jour « vide », à ne pas escamoter. Entre la Passion et la Résurrection, la liturgie maintient vide de tout acte liturgique ce temps où, selon le « Symbole des Apôtres », le Christ descend aux « Enfers », le séjour des morts, et récapitule l´Histoire.

Spirituellement, c´est le moment où l´Eglise elle-même vit, après la mort de son Seigneur, sa propre passion. Au « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m´as-tu abandonné ? » prononcé par Jésus sur la croix, correspond, pour la vie de l´Eglise, ce Samedi Saint où la Croix, dévoilée, est nue, où aucune Eucharistie ne peut être célébrée. L´Eglise, en deuil, prie son Seigneur absent, avant que n´éclate dans la nuit du Samedi Saint la splendeur de la Résurrection dans le sacrement baptismal.

Lier le Vendredi Saint à Pâques en supprimant ce temps intermédiaire, ce temps du silence et de l´absence du Samedi Saint, cette distance et ce vide comme disent les mystiques, c´est mal comprendre le mystère de la Passion et de la Résurrection. On mesure mieux le sérieux, la gravité, mais aussi la grandeur du salut quand on saisit comment le silence et l´absence, dans le mystère de la Rédemption, sont constitutifs du salut. Voilà pourquoi ce Samedi Saint est un jour a-liturgique ».

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ZENIT Staff

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