CITE DU VATICAN, Vendredi 6 avril 2001 (ZENIT.org) - Jean-Paul II encourage les Jésuites à "Relancer… le charisme ignatien de la fidélité au magistère et de la défense de la foi à l´intérieur du cursus culturel de l´université grégorienne".

Le pape a en effet reçu ce matin en audience en la Salle Paul VI du Vatican la communauté académique de l´Université pontificale grégorienne qui fête les 450 ans de sa fondation par un Basque espagnol: saint Ignace de Loyola. Nous empruntons cette synthèse au service en italien de Radio Vatican.

Si le "collège romain" puis l´université ont pendant quatre siècles servi la cause de l´Evangile à travers "la réflexion raisonnée et systématique sur la foi", cet objectif a encore toute son actualité aujourd´hui, disait en substance Jean-Paul II.

L´anniversaire inspirait au pape à la fois de la "gratitude" pour le bien accompli et le désir d´un nouvel élan de cette institution universitaire. Le fondateur des Jésuites, expliquait Jean-Paul II, voulait que le collège soit une structure ouverte à tous, liée au Vicaire du Christ, au service de l´unité catholique "dans un contexte social caractérisé par de graves divisions et des germes de désagrégation préoccupants". L´histoire de l´évangélisation et de la défense de la foi des derniers siècles, qui s´identifie en grande partie avec le parcours académique de la Grégorienne, arrivent aujourd´hui à un moment "test", face à la modernité.

"Face aux défis de la société d´aujourd´hui, disait le pape, c´est le moment de relancer courageusement votre institution. C´est l´occasion de répéter une fidélité totale à l´intuition ignatienne et de mettre en œuvre un courageux renouveau afin que la mémoire du passé ne s´épuise pas dans la contemplation du déjà fait, mais devienne une tâche pour le présent et une prophétie pour l´avenir".

"Ayez une fidélité totale dans le magistère", qui ne "mortifie pas" mais au contraire "favorise" le service ecclésial de la recherche théologique. Le pape invitait aussi à l´attention pastorale non seulement à l´étude de "l´athéisme contemporain" (on pense à l´œuvre du Jésuite français, le cardinal Henri de Lubac), mais aussi "au thème de l´unité des chrétiens, au dialogue interreligieux". A ce propos le pape citait la "figure lumineuse" et missionnaire du P. Mateo Ricci, apôtre de la Chine.

Ce dernier dialogue, expliquait encore Jean-Paul II en citant sa lettre apostolique Novo millennio ineunte, est particulièrement d´actualité dans un monde pluri-culturel parce que "le nom du Dieu unique doit devenir toujours davantage ce qu´il est, un nom de paix et un impératif de paix".