ROME, Vendredi 14 novembre 2008 (ZENIT.org) - « Aucun pays ne respecte pleinement les droits humains » définis par la Déclaration universelle de 1948 : cette affirmation du cardinal Martino a fait un titre de L'Osservatore Romano en italien du 14 novembre. Le cardinal Martino a dénoncé la situation des prisons dans le monde. Et il a affirmé : « le non-respect nous pousse à promouvoir le respect ».
Au cours de la conférence de presse de présentation des célébrations du 60e anniversaire de la Déclaration universelle de 1948, le cardinal Martino a déploré que les droits ne soient pas respectés, même « chez ceux qui promeuvent cette déclaration ».
Nulle part ces articles sont tous respectés, a ajouté le président de Justice et Paix qui citait ses voyages les plus récents - pour faire connaître le Compendium de l'enseignement social de l'Eglise catholique - en Corée, en Thaïlande, au Guatemala, au Brésil, en Tanzanie.
Il a notamment évoqué ses visites dans les prisons : « Lorsque je visite ces établissements, je touche du doigt le fait que pour nos frères détenus, la déclaration n'a jamais existé. Parce que le respect de la personne humaine, même sujette à une punition, est très, très, loin d'être une pratique des gouvernements ».
« Allez dans une prison où vous voyez six personnes dans un espace où seulement deux peuvent être debout et où les quatre autres doivent demeurer couchées sur des lits superposés : c'est cela le respect de la personne humaine ? », a demandé le cardinal Martino tandis qu'une qualité de silence particulière s'installait dans la salle. Il a ajouté, toujours dans une atmosphère particulièrement grave et attentive: « Cette cellule n'est pas loin de chez nous. C'est seulement un exemple. C'est pour cela que l'Eglise veut donner de l'importance au respect des Droits de l'homme. Le non-respect nous pousse à promouvoir le respect ».
Anita S. Bourdin