Cloture des travaux du Synode des évêques sur les jeunes, capture Vatican News

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Synode 2018 : au terme des travaux, le pape demande de défendre l'Eglise contre l'Accusateur

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Le Document final est destiné à poursuivre le discernement (Traduction intégrale)

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Au terme du Synode sur les jeunes, le pape François a évoqué les « accusations continuelles pour salir l’Eglise », formulant cet appel : « L’Eglise ne doit pas être salie. Les enfants, si, nous sommes tous salis, mais pas la Mère. C’est pour cela que c’est le moment de défendre la Mère. Et on défend la Mère contre le Grand Accusateur par la prière et la pénitence. »
Depuis la Salle du Synode, le pape a pris la parole d’abondance de cœur, à la fin des travaux, alors que les Pères synodaux venaient de voter le Document final paragraphe par paragraphe. Il a notamment souligné que ce document était destiné en premier lieu aux participants du Synode, appelés à poursuivre le discernement à partir de ce texte.
Voici notre traduction des paroles du pape.
Paroles du pape François
Je dois moi aussi dire merci, à tous. Au cardinal Baldisseri, à Mgr Fabene, aux présidents délégués, aux rapporteurs, aux sous-secrétaires, dont j’ai dit qu’ils avaient laissé leur peau dans le Document préparatoire. Maintenant je crois qu’ils y laissent aussi les os.
Merci aux experts. Nous avons vu comment l’on passe d’un texte martyre à une commission martyre, celle de la rédaction, qui s’est faite avec tant d’efforts, tant de pénitence. Ils ont fait cela, merci. Merci à vous tous, auditeurs, spécialement les jeunes, qui nous ont apporté leur musique ici dans la Salle. Musique qui est le mot diplomatique pour « vacarme ». Merci.
Deux choses que je porte dans le cœur : d’abord, redire une fois encore que le Synode n’est pas un Parlement. C’est un espace protégé, pour que l’Esprit Saint puisse se mettre à l’oeuvre. C’est pourquoi les informations qui se donnent sont générales, et pas les points particuliers – les noms, les façons de dire les choses – avec lesquels l’Esprit-Saint travaille en nous. Cela a été un espace protégé. N’oublions pas ceci : c’est l’Esprit-Saint qui a travaillé ici.
La deuxième chose qui a découlé du Synode, ce n’est pas un document, je l’ai dit au début. Nous sommes pleins de documents. Je ne sais pas si ce document fera quelque chose à l’extérieur, je ne sais pas, mais je sais, qu’il doit travailler en nous. La commission a fait le document, nous l’avons étudié… nous l’avons approuvé. A présent l’Esprit-Saint nous donne le document afin qu’il oeuvre dans nos cœurs. C’est nous qui sommes les destinataires du document. Pour que ce document travaille, il faut prier avec ce document, l’étudier, demander des lumières… mais ce document est principalement pour nous. Il aidera de nombreuses autres personnes, mais nous en sommes les premiers destinataires. L’Esprit Saint a fait tout cela et revient à nous. Ne l’oubliez pas, s’il vous plaît.
Une troisième chose : je pense à notre Mère. La Sainte Mère Eglise. Les trois derniers numéros [du document final, ndlr] sur la sainteté montrent ce qu’est l’Eglise, notre Sainte Mère. Mais nous les enfants, nous sommes pécheurs. Nous sommes tous pécheurs. N’oubliez pas cette expression des Pères, Casta Meretrix, l’Eglise Sainte, la Mère Sainte avec des enfants pécheurs. Et à cause de nos péchés, le Grand Accusateur en profite toujours. Le premier chapitre du livre de Job dit qu’il rôde, il rôde en cherchant qui accuser. Et en ce moment il accuse fortement. Et cette accusation devient même persécution, comme le dit le président [card. Sako, ndlr] dont le peuple est persécuté, et tant d’autres de l’Orient ou d’autres régions. Et elle devient aussi un autre type de persécution : des accusations continuelles pour salir l’Eglise. L’Eglise ne doit pas être salie. Les enfants, si, nous sommes tous salis, mais pas la Mère. C’est pour cela que c’est le moment de défendre la Mère. Et on défend la Mère contre le Grand Accusateur par la prière et la pénitence. C’est pour cela que j’ai demandé qu’en ce mois qui se termine dans quelques jours, de prier le rosaire, de prier saint Michel Archange, de prier la Vierge Marie, pour qu’elle protège toujours la Mère Eglise. Continuons à le faire. C’est un moment difficile, parce que l’Accusateur, à travers nous, attaque la Mère. Et on ne touche pas à la Mère. Je voulais vous dire cela, du fond du cœur, à la fin du Synode.
A présent, l’Esprit-Saint vous offre ce document, pour nous tous, pour moi aussi, pour que l’on réfléchisse à ce qu’il veut nous dire. Merci beaucoup à tous. Merci. Merci à tous.
Traduction de Zenit, Anne Kurian

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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