Messe du 8 juin 2017 à Sainte-Marthe © L'Osservatore Romano

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Sainte-Marthe : le réconfort vient de Dieu

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Il ne se trouve pas en se regardant « dans un miroir »

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Le réconfort vient de Dieu et il ne peut-être « maquillé » : on ne le trouve pas en se regardant « dans un miroir » mais en gardant son cœur « ouvert », a expliqué le pape François lors de la messe matinale du 12 juin 2017 à la Maison Sainte-Marthe au Vatican.
Dans son homélie rapportée par Radio Vatican en italien, le pape a commenté la première lecture (2 Co 1, 1-7), où le terme « réconfort » apparaît neuf fois. Il a souligné que « l’expérience du réconfort, qui est une expérience spirituelle, a toujours besoin de l’altérité pour être pleine : personne ne peut se réconforter soi-même, personne ».
Celui qui cherche à s’auto-réconforter, a-t-il poursuivi, « finit par se regarder dans un miroir, il se regarde dans la glace, il cherche à se maquiller, à apparaître. Il se console avec ces choses fermées qui ne le laissent pas grandir et l’air qu’il respire est l’air narcissique de l’autoréférence. Voilà le réconfort maquillé qui ne permet pas de grandir. Et cela n’est pas du réconfort, parce que c’est fermé, il manque l’altérité ».
Dans l’Evangile, ce comportement est illustré par la prière du pharisien, a expliqué le pape : « Je te remercie parce que je ne suis pas comme les autres ». « Celui-ci se regardait dans la glace… il regardait son âme maquillée avec des idéologies et il remerciait le Seigneur ».
En réalité, le réconfort est « un don » : « c’est Dieu qui réconforte ». Et il doit être reçu dans un état de nécessité : « si je laisse entrer le réconfort du Seigneur comme don, c’est parce que j’ai besoin d’être réconforté. J’ai besoin : pour être réconforté, il est nécessaire de reconnaître qu’on en a besoin. C’est seulement comme cela que le Seigneur vient ».
Du don reçu au service rendu
Ensuite, le réconfort doit passer « du don reçu au service rendu » : Dieu « nous donne la mission de réconforter les autres. Et ce n’est pas facile d’avoir le cœur ouvert pour recevoir le don et rendre le service ».
Le cœur ouvert est « un cœur heureux », dont les caractéristiques sont décrites par les Béatitudes, a poursuivi le pape : « Les pauvres : le cœur s’ouvre avec une attitude de pauvreté, de pauvreté d’esprit. Ceux qui savent pleurer, les doux, la douceur du cœur ; ceux qui ont faim de justice, qui luttent pour la justice ; ceux qui sont miséricordieux, qui ont miséricorde à l’égard des autres ; les purs de cœur ; les artisans de paix et ceux qui sont persécutés pour la justice, par amour de la justice ».
Au contraire, ceux qui sont « fermés, ceux qui se sentent ‘riches en esprit’, c’est-à-dire ‘suffisants’, ceux qui n’ont pas besoin de pleurer parce qu’ils se sentent justes », les violents, « ceux qui ont le cœur sale », les « artisans de guerre », ont « un cœur fermé ».
En conclusion, le pape François a invité le baptisé à se demander comment est son cœur : le Seigneur « cherche toujours à nous réconforter… Il nous demande seulement que la porte de notre cœur soit ouverte au moins un petit peu… ainsi, il s’arrange ensuite pour entrer ».
Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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