Icône de la Sainte-Famille pour Dublin 2018 © WDOF / knockshrine.ie

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Saint Joseph : l'obéissant par excellence, souligne le card. Ravasi

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Un homme d’expérience religieuse « profonde »

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Dans un entretien à Vatican News pour la fête de saint Joseph ce 19 mars 2019, le cardinal Gianfranco Ravasi, bibliste et président du Conseil pontifical de la culture, souligne que Joseph est « l’obéissant par excellence ».
Il fait observer que Joseph est « marginal » dans les Evangiles, mais « central » au début de la vie de Jésus. Il est l’homme, ajoute-t-il, qui s’est laissé bousculer dans le projet qu’il avait construit avec Marie : « N’oublions pas que Joseph n’était probablement pas le vieil homme qui est représenté dans l’imaginaire artistique… l’Annonciation change radicalement son projet et le fait devenir l’obéissant par excellence : celui qui devient l’instrument fondamental pour la reconnaissance de Jésus dans le contexte social, comme père légal. »
Joseph est « muet », note encore le cardinal Ravasi : « nous n’avons pas une seule parole de lui… nous avons le silence absolu ». Pour le président du dicastère, c’est « une leçon constante des Evangiles » : préférer la parole « plus délicate » à la parole « hurlée, brutale, agressive, que nous sommes habitués à entendre » aussi bien au niveau politique que dans le monde numérique.
Le cardinal évoque la dévotion particulière du pape François pour saint Joseph, dont il garde une statuette sur sa table de chevet : « C’est la statue d’un Joseph endormi. » L’ange du Seigneur parle en effet à Joseph en songe, ce qui, « pour la tradition biblique et pour toute la tradition antique orientale, est une façon d’exprimer l’expérience religieuse profonde, et donc une expérience de type spirituelle, ascétique, mystique ».
« Joseph est par excellence l’homme qui reçoit ces messages dans la nuit, dans les moments dramatiques de l’existence… il a la capacité d’entrer en profondeur, sans beaucoup parler », conclut-il en citant l’évangile apocryphe de “Joseph le charpentier”, qui représente sa mort et ses dernières paroles à son fils en désignant Marie : « J’ai aimé cette femme avec tendresse ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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