Retraite de carême à Ariccia © Vatican Media

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Retraite de carême : quand nous renonçons à la soif, nous commençons à mourir

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Quatrième méditation de don Josè Tolentino de Mendonça

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« Quand nous renonçons à la soif, nous commençons à mourir », a affirmé don Josè Tolentino de Mendonça ce matin, 20 février 2018, devant le pape François et la Curie romaine réunis à Ariccia pour leur retraite de carême. Le prédicateur portugais a médité sur l’acédie, la perte du goût de vivre.
Dans cette quatrième méditation rapportée par Vatican News, il a souligné que le « démon de l’acédie », de la paresse, était une insatisfaction profonde qui conduisait à la « psychologie de la tombe ».
« Quand nous renonçons à la soif, nous commençons à mourir, a-t-il mis en garde. Quand nous renonçons au désir de trouver du goût dans les rencontres, dans les conversations, dans les échanges, dans la sortie de nous-mêmes, dans les projets, dans les travaux, dans la prière… Cela diminue notre curiosité pour l’autre, notre ouverture à l’inédit, et tout nous semble comme un déjà vu réchauffé que nous ressentons comme un poids inutile, incongru et absurde, qui nous écrase. »
Aujourd’hui, a noté don Josè Tolentino de Mendonça, « on médicalise l’acédie en l’abordant comme une pathologie qui doit être traitée du point de vue psychiatrique ». Mais même dans un cadre clinique, « il est évident que l’acédie ou les états dépressifs » ne peuvent se soigner seulement avec des « médicaments », car « le soin doit impliquer la personne entière ».
Pour le poète portugais, « il existe beaucoup de souffrances cachées dont nous devons découvrir l’origine qui s’enracine dans le mystère de la solitude humaine ».
La tristesse liée à l’acédie est celle du jeune homme riche, qui obéissait à tous les commandements mais préféra ses biens à la suite du Christ : « Il n’est pas rare que notre tristesse provienne de cette incapacité. »
Don Josè Tolentino de Mendonça a conclu par l’invitation de l’Apocalypse, “viens” : « Dans cette parole, il y a la trace de tout ce dont nous avons besoin, la raison de notre cri, la raison de notre espérance et, si souvent, la raison de notre désespoir, de notre échec, et la nécessité de dépasser tout cela en Dieu… ‘Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et opprimés, et je vous donnerai le repos’. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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