Rencontre avec les volontaires, Panama © Vatican Media

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Panama 2019: le pape François remercie quelque 15 000 volontaires

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Le miracle de la « multiplication de l’espérance »

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« Allez et racontez, allez et témoignez, allez et transmettez ce que vous avez vu et entendu. Tout cela, chers amis, donnez-le à connaître. Non pas avec beaucoup de paroles mais, comme vous l’avez fait ici, avec des gestes simples et quotidiens, ceux qui transforment et rendent chaque heure nouvelle »: quelques 15 000 volontaires – de différentes religions et de différents pays – ont salué avec enthousiasme le pape François au Stade Rommel Fernandez – un joueur de football panaméen – de Panama, au terme de son voyage pour la JMJ de Panama 2019. le pape les a envoyés en mission.
Le p. Rómulo Aguilar, coordinateur de la JMJ a salué le pape François et remercié les jeunes qui ont tout quitté parfois pendant 2 ans, pour la préparation de la JMJ. Trois jeunes, de Pologne – Bartosz Placak -, du Panama – Stella Maris del Carmen Deville Moreno – et du Portugal on témoigné de leur expérience.
Bartosz Placak a notamment promis au pape François de prier pour lui et il a demandé de prier pour les jeunes, avant d’aller embrasser le pape François et de lui fair un petit cadeau.

Bartosz Placak, Panama @ Vatican Media

Bartosz Placak, Panama @ Vatican Media

Stella Maris del Carmen Deville Moreno, a économisé de l’argent pour aller en Pologne pour la JMJ de 2016. Mais des deuils en famille l’ont empêchée d’aller à Cracovie: elle a été heureuse que la JMJ soit organisée ensuite chez elle! Elle dit combien elle a été heureuse d’être bénévole et de « servir ».
Stella Maris Deville Moreno, du Panama @ Vatican Media

Stella Maris Deville Moreno, du Panama @ Vatican Media

La jeune du Portugal a souligné que du Portugal sont parti des navires dans le monde entier pour apporter l’Evangile. Elle a évoqué les diocèses du Portugal qui seront pleins  de jeunes en 2022.
Maria Margarida du Portugal, Panama @ Vatican Media

Maria Margarida du Portugal, Panama @ Vatican Media

Une chorégraphie, actualisée, avec des joueurs de football et la police,  sur l’Annonciation a ensuite été chantée par des jeunes. Ils ont embrassé le pape François
Mgr José Domingo Ulloa Mendieta, archevêque de Panama, a souligné que les volontaires ont fait l’expérience du « service chrétien » et il les a encouragés à continuer de s’engager pour la justice, le bien commun, « au service de l’amour miséricordieux de Dieu ».
Le pape a insisté sur la disponibilité au service, la prière – qui ouvre à Dieu – ce qui a permis de faire le miracle de la « multiplication de l’espérance ».
Il a souligné les renoncements consentis pour devenir volontaires mais que « Dieu ne se laisse pas vaincre en générosité » et rend 100 pour un: « personne ne peut le dépasser en amour ».
Il a raconté cette rencontre d’une grand-mère de Panama qui portait un panneau disant: « Nous aussi les grand-mères nous mettons la pagaille », une pagaille « géniale », comme celle que le pape avait demandée aux jeunes Argentins à Rio de Janeiro: « Faites bouger les paroisses, les diocèses… ». « Esta es la Juventud del Papa! » a répondu tout le stade: « Voilà les jeunes du Pape ».
Le pape a ensuite remercié le Christ dans une prière, avant de donner sa bénédiction en invitant à prier pour la bénédiction aussi des « ennemis ».
Voici, dans une traduction officielle en français, le texte du discours préparé par le pape François et prononcé en espagnol.
AB

Rencontre avec les volontaires, Panama © Vatican Media

Rencontre avec les volontaires, Panama © Vatican Media

Paroles du pape François (discours préparé)
Chers volontaires,
Avant de terminer ces Journées Mondiales de la Jeunesse, j’ai voulu me retrouver avec vous tous, pour vous remercier, chacun de vous, du service qui a été accompli durant ces jours et dans les derniers mois qui ont précédés ces Journées.
Merci à Bartosz, à Stella Maris del Carmen et à Maria Margarida pour le partage de leurs expériences de première main. Comme il est important de les écouter et de se rendre compte de la communion qui est engendrée quand nous nous unissons pour servir les autres. Nous expérimentons comment la foi acquiert une saveur et une force complètement nouvelles : elle devient plus vivante, dynamique et réelle. On fait l’expérience d’une joie différente pour avoir eu l’opportunité de travailler côte à côte avec les autres pour réaliser un rêve commun. Je sais que vous avez tous vécu cela.
Vous savez maintenant comment le cœur palpite quand on vit une mission, non pas parce que quelqu’un vous l’a dit, mais parce que vous l’avez vécu. Vous avez touché dans votre propre vie qu’« il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13).
Vous avez eu à vivre aussi des moments durs qui ont exigé l’un ou l’autre sacrifice. Comme tu nous as dit, Bartosz, on expérimente aussi ses propres faiblesses. La bonne chose, c’est que ces faiblesses ne t’ont pas arrêté dans ton dévouement, ni ne sont devenues l’essentiel et le plus important. Tu en as fait l’expérience dans le service, oui ; en essayant de comprendre et de servir les autres volontaires et les pèlerins, oui ; mais tu as eu le courage que cela ne te freine pas, ne te paralyse pas, tu es allé de l’avant. Ainsi c’est la beauté de nous savoir envoyés, la joie de savoir que par-dessus tous les inconvénients nous avons une mission qui nous porte de l’avant. Ne pas laisser les limites, les faiblesses, y compris les péchés, nous freiner et nous empêcher de vivre la mission, parce que Dieu nous invite à faire ce que nous pouvons et à demander ce que nous ne pouvons pas, en sachant que son amour nous prend et nous transforme de manière progressive (cf. Exhort. Ap. Gaudete et exsultate, n.49-50). Tu as mis le service et la mission à la première place, le reste, tu verras, viendra en plus.
Merci à tous, parce qu’en ces jours, vous avez été attentifs et ouverts jusqu’aux plus petits, quotidiens, et apparemment insignifiants détails, comme offrir un verre d’eau, et, en même temps, vous vous êtes occupés de choses plus importantes qui requièrent beaucoup de planification. Vous avez préparé chaque détail avec joie, créativité et engagement, et avec beaucoup de prière. Parce que les choses priées sont ressenties avec profondeur. La prière donne une épaisseur et une vitalité à tout ce que nous faisons. En priant, nous découvrons que nous faisons partie d’une famille plus grande que ce que nous pouvions voir et imaginer. En priant, « nous ouvrons le jeu » à l’Eglise qui nous soutient et nous accompagne du ciel, aux saints et aux saintes qui ont marqué notre chemin, mais surtout « nous ouvrons le jeu » à Dieu.
Vous avez voulu consacrer votre temps, votre énergie, vos moyens à rêver et à construire cette rencontre. Vous pourriez parfaitement avoir choisi d’autres choses, mais vous avez voulu vous engager. Donner le meilleur de soi-même, pour rendre possible le miracle de la multiplication non seulement des pains mais de l’espérance. Ici, une fois de plus, vous avez montré qu’il est possible de renoncer à ses propres intérêts en faveur des autres. Comme tu l’as fait toi aussi, Stella Maris, qui as rassemblé pesos après pesos pour pouvoir participer aux JMJ à Cracovie, mais qui as renoncé à y aller pour payer les obsèques de tes trois grands-parents. Tu as renoncé à participer à quelque chose qui te plaisait et dont tu avais rêvé, afin de pouvoir aider et accompagner ta famille, pour honorer tes racines ; et le Seigneur, sans que tu l’attendes ni ne le penses, te préparait le cadeau des JMJ qui allaient venir dans ton pays. Comme Stella Maris, beaucoup d’entre vous ont réalisé des renoncements de tout type. Vous avez eu à reporter les rêves de prendre soin de votre terre, de vos racines. Cela le Seigneur le bénit toujours, et il ne se laisse pas vaincre par la générosité. Chaque fois que nous renonçons à quelque chose qui nous plaît pour le bien des autres et spécialement des plus fragiles, ou de nos racines comme le sont nos grands-parents et les anciens, le Seigneur nous le rend à cent pour un. Parce que dans la générosité personne ne peut le battre, et dans l’amour personne ne peut le surpasser. Mes amis : donnez et il vous sera donné, et vous connaitrez comment le Seigneur « versera dans le pan de votre vêtement une mesure bien pleine, tassée, secouée et débordante » (Lc 6,38).
Vous avez fait une expérience de foi plus vivante, plus réelle ; vous avez vécu la force qui naît de la prière et une joie différente, fruit du travail côte à côte, y compris avec des personnes que vous ne connaissiez pas. Maintenant vient le moment de l’envoi : allez et racontez, allez et témoignez, allez et transmettez ce que vous avez vu et entendu. Tout cela, chers amis, donnez-le à connaître. Non pas avec beaucoup de paroles mais, comme vous l’avez fait ici, avec des gestes simples et quotidiens, ceux qui transforment et rendent chaque heure nouvelle.
Demandons au Seigneur sa bénédiction. Qu’il bénisse vos familles et vos communautés et toutes les personnes que vous allez rencontrer et croiser dans un avenir proche. Mettons-nous également sous le manteau de la Vierge Sainte. Qu’elle vous accompagne toujours. Et comme je vous l’ai dit à Cracovie, je ne sais pas si je serai aux prochaines JMJ, mais Pierre y sera assurément et il vous confirmera dans la foi. Continuez d’avancer, avec audace et courage, et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Merci beaucoup.
Librairie éditrice du Vatican
Rencontre avec les volontaires, Panama © Vatican Media

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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