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"Nous sommes des enfants aimés de Dieu": tweet du pape François

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Dans la foi, « une assurance profonde et belle »

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« La foi est un don qui maintient vivante une assurance profonde et belle : nous sommes des enfants aimés de Dieu »: le pape François publie ce tweet sur son compte @Pontifex ce vendredi 12 juillet 2019.
Dans son encyclique sur la foi « Lumen Fidei« , écrite avec le pape émérite Benoît XVI qui l’avait commencée, le pape François écrit sur ce rapport entre la foi et l’amour: « La foi naît de la rencontre avec le Dieu vivant, qui nous appelle et nous révèle son amour, un amour qui nous précède et sur lequel nous pouvons nous appuyer pour être solides et construire notre vie » (n. 4).
Le pape souligne que cet amour « transforme » le croyant et l’ouvre à l’espérance: « Transformés par cet amour nous recevons des yeux nouveaux, nous faisons l’expérience qu’en lui se trouve une grande promesse de plénitude et le regard de l’avenir s’ouvre à nous. La foi que nous recevons de Dieu comme un don surnaturel, apparaît comme une lumière pour la route, qui oriente notre marche dans le temps. »
Il consacre tout le premier chapitre (nn. 8-22) à ce thème: « Nous avons cru en l’amour » (cf. 1 Jn 4,46).
Il s’agit même de la transformation du monde: « La foi chrétienne est donc foi dans le plein Amour, dans son pouvoir efficace, dans sa capacité de transformer le monde et d’illuminer le temps. « Nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru » ( 1 Jn 4, 16). La foi saisit, dans l’amour de Dieu manifesté en Jésus, le fondement sur lequel s’appuient la réalité et sa destination ultime » (n. 15).
Il souligne à nouveau cette transformation par la foi dans l’amour au n; 21: « Le croyant est transformé par l’Amour, auquel il s’est ouvert dans la foi, et dans son ouverture à cet Amour qui lui est offert, son existence se dilate au-delà de lui-même. Saint Paul peut affirmer : « Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20), et exhorter : « Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ! » (Ep 3, 17). Dans la foi, le « moi » du croyant grandit pour être habité par un Autre, pour vivre dans un Autre, et ainsi sa vie s’élargit dans l’Amour. Là se situe l’action propre de l’Esprit Saint. Le chrétien peut avoir les yeux de Jésus, ses sentiments, sa disposition filiale, parce qu’il est rendu participant à son Amour, qui est l’Esprit. C’est dans cet Amour que se reçoit en quelque sorte la vision propre de Jésus. Hors de cette conformation dans l’Amour, hors de la présence de l’Esprit qui le répand dans nos cœurs (cf. Rm 5, 5), il est impossible de confesser Jésus comme Seigneur (cf. 1 Co 12, 3). »
Un thème modulé encore au n. 26, avec le changement de regard apporté par l’amour: « La foi transforme la personne toute entière, dans la mesure où elle s’ouvre à l’amour. C’est dans cet entrecroisement de la foi avec l’amour que l’on comprend la forme de connaissance propre à la foi, sa force de conviction, sa capacité d’éclairer nos pas. La foi connaît dans la mesure où elle est liée à l’amour, dans la mesure où l’amour même porte une lumière. La compréhension de la foi est celle qui naît lorsque nous recevons le grand amour de Dieu qui nous transforme intérieurement et nous donne des yeux nouveaux pour voir la réalité. »
Et c’est la foi dans l’amour qui permet au chrétien de s’engager dans le monde (n. 51): « En raison de son lien avec l’amour (cf. Ga 5, 6), la lumière de la foi se met au service concret de la justice, du droit et de la paix. »
Car elle implique l’amour du « frère » (n. 54): « L’amour inépuisable du Père commun nous est communiqué, en Jésus, à travers aussi la présence du frère. La foi nous enseigne à voir que dans chaque homme il y a une bénédiction pour moi, que la lumière du visage de Dieu m’illumine à travers le visage du frère. »
Ces thèmes ne sont pas sans rappeler le titre du grand théologien suisse Hans Urs von Balthasar: « L’amour seul est digne de foi ».

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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