Rencontre avec des clarisses © L'Osservatore Romano

Rencontre avec des clarisses © L'Osservatore Romano

Le pape passe la matinée avec une communauté de clarisses

Print Friendly, PDF & Email

Prière pour les victimes du séisme et remise de la constitution apostolique pour les contemplatives

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

Le pape François a invité au Vatican la communauté des clarisses urbanistes du monastère italien de Santa Maria di Vallegloria, à Spello, dans le diocèse de Foligno, le 25 août 2016. Selon L’Osservatore Romano, les religieuses ont reçu des mains du pape sa récente constitution apostolique sur la vie contemplative féminine, et ont prié avec lui pour les victimes du séisme de la veille en Italie centrale.
C’était la première sortie en communauté de ces clarisses – 24 religieuses, une novice et deux postulantes – qui vivent en clôture dans la province de Pérouse. Elles étaient accompagnées de l’évêque de Foligno, Mgr Gualtiero Sigismondi.
Durant cette rencontre, le pape s’est entretenu avec chacune. Il a remis aux religieuses, représentant symboliquement les 44 000 contemplatives du monde, la constitution apostolique Vultum Dei quaerere (La recherche du Visage de Dieu) publiée le 22 juillet dernier sur la vie contemplative féminine. « Qu’il est beau, leur a dit le pape, de voir une sœur joyeuse, avec le visage joyeux et non pas le visage sombre, “vinaigré” ».
Les richesses des contemplatives
Puis aux environs de 10h20, le pape a célébré avec elles une messe dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Durant son homélie, il leur a proposé trois mots « utiles » pour leur vie : richesse, témoignage et espérance.
Bien que les religieux fassent vœu de pauvreté, a fait observer le pape jésuite, « nous sommes riches » car « la vraie richesse des consacrés sont les dons du Seigneur ». Il a mis en garde contre la tentation de chercher la richesse « hors de ces dons » : « c’est mathématique et cela se voit tout le temps, quand une communauté religieuse (…) est en décadence, et qu’elle commence à s’attacher à l’argent ».
Par leur vie, a poursuivi le pape, les contemplatives témoignent ainsi : « J’ai choisi cela, je n’ai pas besoin d’autre chose ». « Vous semez, par votre vie et par votre prière, la vie du Christ dans les autres (…) Vous n’avez pas fui le monde par peur, vous avez été appelées ». Et le pape de fustiger « les consacrées à moitié » qui introduisent « des choses qui ne sont pas ce qu’a voulu le fondateur ». Il les a aussi encouragées à « ne pas juger les autres sœurs mais à prier pour elles ».
Enfin, a assuré le pape François, « vous êtes des femmes d’espérance et vous semez l’espérance car vous attendez l’époux comme les dix vierges » de l’Evangile. « Parfois nous nous endormons, nous nous fatiguons » mais « le Seigneur ne réprimande pas les vierges qui se sont endormies ». Il blâme « celles qui n’ont pas d’huile », « l’huile pour l’espérance, la certitude qu’il viendra ».
Pour les victimes du séisme
Dans le cadre de la célébration, le pape et les clarisses ont prié pour les victimes et toutes les personnes touchées par le séisme qui a dévasté l’Italie centrale dans la nuit du 23 au 24 août. Quelques heures après le drame, le pape avait consacré l’audience générale à la prière du chapelet à cette intention.
La communauté de Santa Maria di Vallegloria avait elle-même subi de graves dommages lors du tremblement de terre qui avait touché la Ombrie et les Marches en 1997. L’Osservatore Romano rapporte que les clarisses avaient dû vivre sous des tentes puis dans un conteneur – dans leur jardin – durant 14 ans, jusqu’à la fin de la réhabilitation de leurs cellules en 2011.
En conclusion de la matinée, le pape a partagé le déjeuner avec ses hôtes. Y compris avec le chauffeur du bus des religieuses, visiblement très ému.
Les clarisses urbanistes tiennent leur nom du pape Urbain IV, qui promulgua en 1263 la Règle des sœurs de sainte Claire professée par la communauté. Le monastère de Santa Maria di Vallegloria a été fondé vers 560 par des disciples de saint Benoît puis réformé en 1230 par des disciples de Claire d’Assise, Balbina et Pacifica.

Share this Entry

Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel