Sainte-Marthe, 15 mars 2020 © Vatican Media

Sainte-Marthe, 15 mars 2020 © Vatican Media

Sainte-Marthe: le dialogue avec Dieu suppose la « transparence », la « vérité » (traduction complète)

Print Friendly, PDF & Email

Le témoignage, fruit d’un dialogue en vérité

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

Le dialogue avec Dieu suppose la « transparence », la « vérité », explique le pape François qui a commenté l’Evangile de la rencontre entre Jésus et la Samaritaine au puits de Jacob, selon le récit de saint Jean.

Lors de sa messe matinale, à 7h, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe du Vatican, ce dimanche 15 mars 2020, le pape a aussi suggéré la « grâce à demander »: « Que le Seigneur nous donne la grâce de toujours prier avec la vérité, de s’adresser au Seigneur avec ma vérité, pas avec la vérité des autres, pas avec des vérités distillées dans des argumentations: « C’est vrai, j’ai eu 5 maris, voilà ma vérité ». »

Dans un tweet, le pape François résume son homélie: « L’#ÉvangileduJour (Jn 4,5-42) nous raconte la rencontre de Jésus avec une femme, avec une pécheresse qui a eu le courage de lui dire la vérité. Que le Seigneur nous donne la grâce de nous tourner vers Lui avec notre vérité. #HomélieSainteMarthe« .

Le pape a concélébré avec deux prêtres, à distance, et non autour de l’autel, dont le p. Gonzalo Aemilius, prêtre de Montevideo (Uruguay), son nouveau secrétaire.

Voici notre traduction rapide, de travail, des paroles du pape François, prononcées en italien, en direct, en streaming sur Vatican YouTube.

AB

Messe à Sainte-Marthe, 15 mars 2020, @ Vatican Media

Messe à Sainte-Marthe, 15 mars 2020, @ Vatican Media

Homélie du pape François

L’Evangile (cf. Jn 4,5-42) nous fait connaître un dialogue, un dialogue historique – ce n’est pas une parabole, il a eu lieu – d’une rencontre de Jésus avec une femme, avec une pécheresse.

C’est la première fois dans l’Évangile que Jésus déclare son identité. Et il la déclare à une pécheresse qui a eu le courage de lui dire la vérité: « Ceux que j’ai eus n’étaient pas mes maris » (cf. vv. 16-18). Et puis avec le même argument, elle est allée annoncer Jésus: « Venez, c’est peut-être le Messie parce qu’il m’a dit tout ce que j’ai fait » (cf. v. 29). Elle n’y va pas avec des arguments théologiques – comme elle le voulait peut-être dans le dialogue avec Jésus: « Sur cette montagne, sur l’autre montagne … » (cf. v. 20) – elle va avec sa vérité.

Et sa vérité c’est ce qui la sanctifie, la justifie, c’est ce que le Seigneur utilise, sa vérité, pour annoncer l’Évangile: on ne peut pas être disciples de Jésus sans sa propre vérité, ce que nous sommes. On ne peut être disciple de Jésus uniquement grâce à des argumentations: « Sur cette montagne, sur cette autre … ».

Cette femme a eu le courage de dialoguer avec Jésus – parce que ces deux peuples ne dialoguaient pas (cf. v. 9) -; il a eu le courage de s’intéresser à la proposition de Jésus, de cette eau, parce qu’il savait qu’il avait soif. Il a eu le courage d’avouer ses faiblesses, ses péchés; et même, le courage d’utiliser son histoire comme une garantie qu’il était un prophète. « Il m’a dit tout ce que j’avais fait » (v. 29).

Le Seigneur veut toujours un dialogue avec transparence, sans cacher les choses, sans doubles intentions: « Je suis comme cela ». Et ainsi je parle avec le Seigneur, comme je suis, avec ma vérité. Et ainsi, de ma vérité, par la puissance de l’Esprit Saint, je trouve la vérité: que le Seigneur est le Sauveur, Celui qui est venu pour me sauver et pour nous sauver.

Ce dialogue si transparent entre Jésus et la femme se termine par cette confession de la réalité messianique de Jésus, et par la conversion de ces gens [de Samarie], avec ce « champ » que le Seigneur a vu « blanchir », qui venait à lui  parce que c’était le moment de la récolte (voir v. 35).

Que le Seigneur nous donne la grâce de toujours prier avec la vérité, de s’adresser au Seigneur avec ma vérité, pas avec la vérité des autres, pas avec des vérités distillées dans des argumentations: « C’est vrai, j’ai eu 5 maris, voilà ma vérité » (cf. vv. 17-18).

Copyright – Traduction de Zenit, Anita Bourdin

Share this Entry

Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel