Sainte-Marthe 27 avr. 2017 © L'Osservatore Romano

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Eucharistie : le pain et le vin, voulus par Jésus

Une théologie de l’inculturation mal interprétée

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Le pain et le vin, « c’est ce qui a été voulu par le Seigneur Jésus et on ne peut pas le modifier », affirme Mgr Claudio Magnoli, expert en liturgie et membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Le 12 juillet 2017, il éclaire au micro de Radio Vatican la lettre circulaire ‘sur le pain et le vin pour l’Eucharistie’ publiée quatre jours pour tôt.
A la demande du pape, la lettre envoyée par le dicastère à tous les évêques du monde rappelle que le pain et le vin consacrés au cours des célébrations eucharistiques doivent être authentiquement de blé et de raisin, sans mélange, et élaborés correctement.
« La lettre, explique Mgr Claudio Magnoli, demande surtout aux évêques une grande vigilance sur la qualité du vin, du pain, parce que la matière du sacrifice eucharistique va déterminer ce que nous croyons ensuite du mystère de l’Eucharistie… il y a un rapport étroit entre ce que nous croyons de la profondeur du Mystère et ce qui se manifeste à travers le signe sensible du pain et du vin ».
« Le choix du pain azyme est le choix de l’Eglise occidentale, latine, depuis toujours, rappelle-t-il. (…) S’il manque un de ces éléments, – pain de blé et vin de vigne – l’Eucharistie que nous célébrons n’est pas Eucharistie ».
A la racine des abus qui ont conduit le Vatican à publier ce recadrage, il voit une “théologie de l’inculturation” : « cette idée que Jésus aurait choisi le pain et le vin simplement comme éléments de sa culture, celle du monde méditerranéen ». Dans cette optique, note-t-il, certains théologiens ont « émis l’hypothèse que dans d’autres régions le pain et le vin pourraient être substitués avec d’autres éléments propres à chaque culture » comme le saké au Japon, le manioc en Afrique, la bière en Europe du Nord.
En réalité, rappelle-t-il, le pain et le vin sont des éléments forts, déterminants, du sacrement. « C’est ce qui a été voulu par le Seigneur Jésus et on ne peut pas le modifier ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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