Cardinal Parolin © capture de Zenit / WSJ

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Ethique: les "non" de l'Eglise, pour des "oui" plus grands, par le card. Parolin

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Il évoque aussi la démission de Marie Collins de la Commission pour la protection des mineurs

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Face aux questions éthiques, si l’Eglise dit « ‘non’ c’est parce qu’elle dit des ‘oui’ plus grands ». C’est ce qu’a affirmé le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin en marge d’une rencontre à Florence, dans des propos rapportés par L’Osservatore Romano en italien daté du 4 mars 2017. Il a aussi évoqué la récente démission de Marie Collins de la Commission pontificale pour la protection des mineurs.

Tout en maintenant une attitude « de grand respect à l’égard de tous », « on ne peut pas partager tous les choix », a constaté le « numéro 2 » du Vatican devant des journalistes qui l’interrogeaient sur des questions éthiques. Mais le « non » n’est « pas une réponse exclusivement négative, c’est pour quelque chose de plus, une plus grande plénitude de vie et de joie ».

Le cardinal a réfuté les critiques selon lesquelles l’Eglise aurait une vision « obscurantiste » : « S’il n’y avait pas la voix de l’Eglise, qui dérange peut-être, a-t-il estimé, la société serait très appauvrie » sur les « problèmes extrêmement nouveaux et complexes » : « L’Eglise a sa proposition à faire face aux nouveaux problèmes du mariage, de la vie, de la famille ».

« Nous aussi faisons partie de cette réalité, nous aussi nous avons nos difficultés, a-t-il ajouté, mais tout l’effort que fait l’Eglise va en ce sens : comprendre le monde, l’interpréter et donner des réponses ». L’Eglise a la « volonté de comprendre et de répondre de façon évangélique, ce qui ne signifie ni se fermer sur soi ni tout accepter ».

La décision de Marie Collins

Evoquant la démission de Marie Collins, ancienne victime d’abus sexuels commis par un prêtre, de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, le cardinal Parolin a expliqué : « Il y a eu des épisodes qui ont conduit Mme Collins à cette décision : … elle a senti que la seule façon de réagir, de faire aussi un peu pression, était de donner sa démission ».

L’Irlandaise a exprimé sa frustration devant le manque de collaboration de certains dicastères, dans une lettre rendue publique.

Le secrétaire d’Etat a salué le « grand engagement du cardinal O’Malley [président de la commission, ndlr] et de la commission. Ils sont en train de poursuivre un beau travail de sensibilisation ». La commission, a-t-il rappelé, ne doit pas s’occuper des abus sexuels – c’est la Congrégation pour la doctrine de la foi qui le fait – mais elle doit se préoccuper de créer un environnement qui défende les enfants, les protège, et ne permette plus des cas de ce genre ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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