Veillée à Bogota, Colombie © L'Osservatore Romano

Veillée à Bogota, Colombie © L'Osservatore Romano

Colombie : quand le pardon est impossible, "Dieu pardonne en moi"

Print Friendly, PDF & Email

Le pape rencontre des victimes des conflits

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

Quand le pardon est impossible, « Dieu pardonne en moi », a affirmé le pape François à la conclusion de sa deuxième journée en Colombie, dédiée au thème de la réconciliation, le 8 septembre 2017. Le pape a en effet rencontré des victimes de la violence, des militaires, des ex-guérilleros, devant la nonciature apostolique de Bogota, avant de se retirer pour la nuit.
Cette rencontre concluait la journée du pape dans la ville de Villavicencio, où a eu lieu une initiative pour la réconciliation nationale, avec les témoignages de Colombiens ayant pardonné aux bourreaux de leur famille, ou encore ayant choisi le chemin de la paix.
« Merci, a dit le pape en rentrant à Bogota, parce que les portes ont été ouvertes et continuent à être ouvertes. Merci pour ceux qui ont eu le courage d’entrer, ceux qui regardent de loin et veulent entrer mais ne savent pas comment. »
Lorsqu’on ne « réussit pas » à pardonner, a affirmé le pape qui s’exprimait en espagnol, « Dieu pardonne en moi », « Dieu fait que je pardonne ».
« Beaucoup n’arrivent pas encore à pardonner, mais aujourd’hui nous avons reçu une leçon de théologie, de haute théologie, a-t-il poursuivi : « Dieu fait que je pardonne ». Il suffit de Le laisser faire. » Parmi les témoignages de cette veillée ponctuée de musique, une femme a confié son impuissance à pardonner à ses agresseurs.
« Toute la Colombie devrait ouvrir ses portes … et Le laisser entrer, et Lui permettre de pardonner. Permettez-le Lui, a insisté le pape : “Regarde, je ne peux pas, fais-le toi”. » En effet, seul Dieu peut réaliser « la réconciliation concrète, avec la vérité, la justice et la miséricorde… Qu’il le fasse. Et nous apprendrons après Lui à le faire ».
« Au pied de la croix, il y avait la mère. Elle a vu son fils dépossédé, elle a vu la torture, tout. Qu’elle accompagne les femmes colombiennes et leur enseigne la route à suivre », a conclu le pape avant de prier un Ave Maria avec la foule.

Share this Entry

Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel