Mère Maria Antonia @ mariaantoniadejesus.blogspot.com

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Cause des saints : Maria Antonia de Jesus, carmélite espagnole, «vénérable»

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Mystique, fondatrice d’un monastère en Galice

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Le pape François a approuvé le décret attestant des « vertus héroïques » d’une religieuse carmélite espagnole Maria Antonia de Jesus (au siècle : Maria Antonia Pereira y Andrade) (1700-1760). La reconnaissance d’un miracle ouvrirait ensuite la porte à sa béatification.
Lors d’une audience avec le cardinal Giovanni Angelo Becciu, 7 novembre 2018, le pape a approuvé en tout la publication de 16 décrets de la Congrégation pour les causes des saints pour 2 miracles, 11 martyres et les « vertus héroïques » de dix baptisés. Le pape a également autorisé la béatification «équipollente» de Michal Giedrojć (XVe s.).
Fondatrice du premier couvent de carmes déchaux en Galice, Maria Antonia de Jesus est considérée comme étant la première mystique galicienne et une des figures les plus éminentes du Carmel espagnol.
Analphabète, elle apprend à lire et écrire toute seule à l’âge de 28 ans. Elle laisse une autobiographie en trois volumes, ainsi qu’un livre mystique El Edificio Espiritual (L’édifice spirituel) : manuscrit de 400 pages qui explique comment former l’âme à l’oraison et bien vivre la spiritualité du carmel.
Maria Antonia Pereira y Andrade est née le 5 octobre 1700 dans la localité de Cuntis en Galice, dans le nord-ouest de l’Espagne.
En 1713, la famille s’installe à Baions, où Maria Antonia travaille à tisser des vêtements liturgiques pour l’église. Elle commence également à développer une activité caritative, venant en aide aux plus nécessiteux.
Mariée à 22 ans et mère de deux enfants, elle donne une orientation religieuse à sa vie et s’oriente progressivement vers une vie religieuse. Son mari travaille presque tout le temps dans une autre ville et ne vit pas avec la famille. En 1727, il part à Séville et ne revient plus jamais auprès de son épouse.
En 1729, Maria Antonia entre dans le Tiers-Ordre carmélitain, et l’année suivante, elle tente – sans succès – de fonder un monastère de carmélites à Saint-Jacques-de-Compostelle. En mars 1730, après un temps de réflexion et des échanges avec son mari, ils décident tous les deux d’entrer dans les ordres et de consacrer leur vie à Dieu.
Maria Antonia entre au couvent de carmélites de l’Alcalà de Henares le 15 mars 1733 et elle prononce ses vœux définitifs un an plus tard. Après seulement sept ans de vie religieuse, elle est élue prieure de son couvent.
Cependant, Maria Antonia songe toujours à son projet de fondation du couvent à Saint-Jacques-de-Compostelle. Finalement, elle obtient les autorisations de son Ordre et de l’Église, et le 5 août 1750, mère Maria Antonia est élue pour être la première prieure du nouveau monastère dont le bâtiment n’est pas encore construit.
Les travaux de construction avancent lentement, mais finalement, après des années d’efforts, le 22 octobre 1758, le nouveau couvent est achevé. Malade et épuisée physiquement, Maria Antonia insiste auprès de son provincial pour quitter la charge de prieure. Celui-ci refuse d’abord, avant de céder le 8 janvier 1759, compte tenu de la santé de la religieuse. Maria Antonia s’éteint le 10 mars 1760.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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