CITE DU VATICAN, Vendredi 5 septembre 2003 (ZENIT.org).- Les élections au Cameroun doivent se tenir dans la plus grande transparence, explique l’archevêque de Douala, le cardinal Christian Wiyghan Tumi, dans les colonnes de l’agence missionnaire italienne Misna (http://www.misna.org), où il dément des propos qui lui sont reprochés.
« Des élections mal organisées risquent de fomenter des tensions qu’il faut à tout prix éviter », craint l’archevêque, se référant à l’élection présidentielle prévue en octobre 2004.
Le cardinal a, à cette occasion, tenu à clarifier des déclarations qui lui ont été attribuées par un nouveau mensuel local, « La Paix », selon lesquelles il aurait, lors d’une interview accordée au journal, affirmé que la mauvaise organisation des élections était de nature à provoquer une « guerre » dans le pays et laissé entendre qu’au Cameroun, le pouvoir était concentré aux mains d’une seule tribu.
Le ministère camerounais de la Communication avait vivement réagi à ces propos hier, diffusant un long communiqué condamnant les « visions apocalyptiques » d’un « haut dignitaire de l’Eglise catholique », définies d’une « extrême gravité » et « susceptibles de remettre en question la paix, la stabilité et la cohésion sociale ».
« J’ai effectivement parlé avec ce journal il y a deux mois environ, mais je ne suis pas au courant de l’interview qu’il a publiée en mon nom » a précisé à Misna le cardinal Tumi, « et j’ai convoqué sa direction pour avoir des explications ».
« Ma position sur les élections est bien connue: elles doivent être libres, justes et transparentes, c’est fondamental pour le bien de la nation. Cependant, je crains que les propos rapportés par ‘La Paix’ sur ma ‘vision ethnique’ du pouvoir ne reflètent pas ma pensée » a-t-il ajouté.
« Ce que je dis, c’est que le Cameroun compte 230 ethnies différentes qui se comportent comme un seul homme. C’est un commentaire positif, qui ne signifie absolument pas que le pouvoir est concentré aux mains d’une seule ethnie ».
