Au lendemain de la disparition de Joaquín Navarro-Valls, ancien directeur du Bureau de presse du Saint-Siège sous le pontificat de Jean-Paul II, le 6 juillet 2017, Zenit et la radio espagnole COPE se sont entretenus avec l’actuel directeur, Greg Burke. Il a salué son prédécesseur comme un homme « révolutionnaire » qui a su adapter la communication vaticane à l’ère d’Internet.
Il est « difficile » de marcher sur les traces du laïc espagnol, a estimé Greg Burke, parce qu’il était très doué « dans beaucoup de domaines, comme professionnel, comme journaliste, du fait qu’il parlait plusieurs langues, et du point de vue humain ». « J’ai travaillé étant jeune pour la revue ‘Time’ et j’ai vu que mes supérieurs qui l’ont élu ‘Homme de l’Année’ étaient séduits par lui, séduits », a-t-il confié.
« Il a été révolutionnaire ; il savait comment gérer des intérêts divers et compliqués », a-t-il ajouté : « être un laïc était un avantage mais dans les moments difficiles il était très habile et très patient ».
Joaquín Navarro-Valls, a-t-il encore souligné « a transformé le Bureau de presse, d’abord parce qu’il était le premier laïc au Vatican à assumer un poste si délicat. En outre, l’époque était en train de changer. Il suffit de penser qu’en 1984 il n’y avait pas de Fax. Puis le Fax est arrivé et tout le reste. En d’autres termes, il a vécu ce bouleversement technologique. Il n’a pas connu Instagram et Twitter, mais il a vécu et bien géré la révolution Internet ».
Greg Burke ne se voit pas rester, comme Joaquín Navarro Valls, 22 ans à la tête du Bureau de presse « parce que le travail est énorme ; c’est différent étant donné les nouveaux moyens de communication … parfois je regrette l’époque sans portables et sans Internet, mais il y avait d’autres difficultés ».
Traduction d’Anne Kurian
Greg Burke / ZENIT - HSM, CC BY-NC-SA
Bureau de presse : Joaquín Navarro-Valls a été "révolutionnaire"
Entretien avec Greg Burke