Prière interreligieuse pour la paix, Dacca, Bangladesh © L'Osservatore Romano

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Bangladesh: les religions contre la haine, la corruption, la pauvreté, la violence

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Défendre les pauvres, les réfugiés, les minorités persécutées

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Au Bangladesh ce 1er décembre 2017, les religions étaient unies contre la haine, la corruption, la pauvreté et violence. C’est ce qu’a souligné le pape François, au cours d’une prière interreligieuse et œcuménique pour la paix, dans les jardins de l’archevêché de Dacca, avec des représentants des communautés musulmanes, hindoues et bouddhistes, de confessions chrétiennes, ainsi que des autorités civiles.
Au deuxième jour de son voyage apostolique dans le pays, le pape a en effet participé à cet événement qu’il avait évoqué plusieurs fois comme « important » depuis son arrivée sur le sol bangladais. La rencontre a eu lieu à 17h heure locale (12h à Rome). Elle s’est ouverte avec des hymnes et des danses traditionnelles, tandis que le pape arrivait sur les lieux en « rickshaw », voiturette tirée par un vélo.
Le pape François a pris place sous une grande tente, où un chant pour la paix a été interprété en bengali, après les salutations de l’archevêque de Dacca, le cardinal Patrick D’Rozario, de représentants musulman, hindou, bouddhiste et chrétien.
Puis le pape a prononcé un discours, souhaitant que cette rencontre soit « un signe clair des efforts des leaders et des adeptes des religions présentes dans ce pays pour vivre ensemble dans le respect réciproque et la bonne volonté ». « Au Bangladesh, a-t-il ajouté, où le droit à la liberté religieuse est un principe fondamental, que cet engagement soit un appel respectueux mais ferme à qui cherchera à fomenter des divisions, de la haine et de la violence au nom de la religion. »
Il a invité particulièrement à vivre la « sollicitude religieuse pour le bien de notre prochain », qui « coule comme un vaste fleuve, en irriguant les terres arides et désertes de la haine, de la corruption, de la pauvreté et de la violence qui dégrade tellement les vies humaines, divise les familles et défigure le don de la création ».
Pauvres, réfugiés, minorités persécutées
Le pape a appelé à « tendre la main à l’autre dans une attitude de confiance réciproque et de compréhension, pour construire une unité qui intègre la diversité non comme une menace, mais comme une source potentielle d’enrichissement et de croissance » et à exercer « l’ouverture du cœur, de manière à voir les autres comme un chemin, non pas comme un obstacle ». L’“ouverture du cœur” est « une porte », a-t-il souligné.
« Comme notre monde a besoin de ce cœur qui bat avec force, pour contrer le virus de la corruption politique, les idéologies religieuses destructrices, la tentation de fermer les yeux face aux besoins des pauvres, des réfugiés, des minorités persécutées et des plus vulnérables ! a-t-il déclaré. Cette ouverture est nécessaire pour accueillir les personnes de notre monde, spécialement les jeunes, qui parfois se sentent seuls et déconcertés dans la recherche du sens de la vie ! »
Appelant de ses vœux « un monde toujours plus humain, uni et pacifique », le pape a affirmé : « J’ouvre mon cœur à vous tous et je vous remercie encore une fois de votre accueil. »
Pour conclure la rencontre, l’archevêque anglican de Dacca, Mgr Philip Sarka, a récité une prière œcuménique.
Dans le cadre de cet événement, le pape François a salué 16 Rohingyas – minorité musulmane persécutée en Birmanie – provenant de Cox’s Bazar, accompagnés par deux traducteurs de Caritas. Le groupe, applaudi par la foule, est monté sur le podium où se trouvait le pape. Ce dernier les a salués un par un, écoutant leurs histoires à l’aide d’un interprète.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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