Cardinal Leonardo Sandri, Capture Salt&LightTV

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Australie : "le peuple australien a un grand cœur", par le cardinal Sandri

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Interview à l’occasion de sa visite dans le pays

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« Soyez toujours proches de tous les fidèles orientaux de ces Églises qui sont ici, a invité le cardinal Leonardo Sandri, le peuple australien a un grand cœur, ouvert pour les recevoir et leur donner toute l’assistance dont ils ont besoin pour leurs Églises, écoles et activités. »
Le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, qui est en Australie pour une visite du 6 au 15 mai 2017, a accordé une interview à Catholic Outlook, site du diocèse australien de Parramatta. Il a particulièrement souligné l’engagement de l’Australie qui accueille de nombreux chrétiens du Moyen-Orient.
« L’Australie, a-t-il dit, envoie un message au monde : ‘Nous sommes dans la ligne de ceux qui aident les personnes en détresse’ ». Le cardinal a voulu exprimer sa gratitude aux Australiens et tout particulièrement aux évêques catholiques du pays : « Nous espérons, a-t-il dit, que tous les évêques qui souhaitent servir les Églises orientales, pourront le faire à l’avenir. »
Les chrétiens du Moyen-Orient et les Églises orientales, a souligné le cardinal, « travaillent toujours pour le pays dans lequel ils sont. Ils mettent toujours leurs propres qualités au service du bien commun et c’est une grande qualité pour l’Australie qui les reçoit ».
« J’aimerais vous dire, chers frères et sœurs, a dit le cardinal aux fidèles de Sydney et des Montagnes bleues, que nous avons besoin de vivre en tant que chrétiens. Nous avons besoin de connaître notre foi, de connaître les paroles du Seigneur, mais nous avons particulièrement besoin de vivre en témoins de nos vies pour les autres parce que, si nous enseignons par des paroles, c’est bien, mais le meilleur enseignement se fait par notre témoignage et notre vie. »
Les Occidentaux peuvent aider les Églises souffrantes au Moyen-Orient, a affirmé le cardinal Sandri. « Nous avons tellement de possibilités, » a-t-il noté en citant un exemple : « Chaque année, nous avons une collecte pour la Terre Sainte, le Vendredi saint. C’est un moment où vous pouvez dire ‘Je ne sais pas quoi faire pour eux, mais en ce jour, devant la crucifixion de Jésus, je peux donner mon geste d’humilité et de générosité pour eux’, même s’il n’est pas très grand. »
Les Occidentaux ont aussi beaucoup à apprendre des fidèles orientaux, a souligné le préfet : « Pour moi, il est très important d’apprendre de la grande foi qu’ils ont et de leur fortitude pour confesser leur foi et pour être toujours forts, pour vivre en tant que maronites, melkites, chaldéens, coptes. Ils en sont très fiers et nous avons besoin de cette même fortitude dans la foi. Et aussi, pas seulement apprendre cela, apprendre qu’il est possible de donner notre vie pour la foi. »
Pour le cardinal Sandri, la liturgie orientale est « une grande révélation » : « Vous pouvez remettre votre existence devant Dieu, a-t-il expliqué,  et je peux dire : ‘Tu n’es rien devant Dieu et Dieu est tout pour nous’. Dieu est le Père, la miséricorde, révélée en Jésus-Christ et, par le Saint Esprit, nous devons vivre en lien avec lui. »
« Quand vous participez aux liturgies orientales, a-t-il poursuivi, vous pouvez particulièrement apprécier ceci : le fait de souligner ou de mettre en avant la miséricorde de Dieu et combien vous et moi, nous sommes pécheurs devant Dieu et nous avons besoin de sa miséricorde, nous avons besoin de son amitié et de ses bénédictions et de son pardon. »
Lorsque les chrétiens orientaux arrivent dans « les pays occidentaux, a ajouté le cardinal, ils trouvent que la foi n’est pas si forte. Alors, avec leurs vies et leurs liturgies, ils peuvent aussi éclairer, ils peuvent être missionnaires pour vous, pour moi, pour tout le peuple occidental ».
Le cardinal Sandri a également répondu à une question concernant la visite du pape François en Égypte (28-29 avril) et sa rencontre avec le pape copte orthodoxe Tawadros II. « Vous savez qu’ils sont des millions, les Coptes, dans un grand pays de musulmans, a-t-il dit. Et c’était donc très important pour le dialogue interreligieux. »
Cette visite en Égypte avait « une grande importance pour l’Église catholique, a souligné le cardinal, parce que c’est une petite Église catholique, mais elle a été encouragée par le Saint-Père : les évêques, le patriarche, les séminaristes, les prêtres et tout le monde ».
« J’ai été très impressionné, a-t-il raconté, à la messe avec le pape, avec l’Église catholique, où il y avait de jeunes mariées, avec leurs maris, qui avançaient en robe blanche vers l’autel. J’ai vu dans ce moment spécifique qu’il y a un avenir ouvert, un avenir à travers ces mariages : un avenir d’espérance, d’un grand et nouveau monde de justice, de paix, de compréhension et de réconciliation. »
Avec une traduction de Constance Roques

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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