Angélus du 19/11/2017, capture CTV

Angélus du 19/11/2017, capture CTV

Angélus : Dieu n’est pas un maître intolérant, mais un père plein d’amour

Print Friendly, PDF & Email

Non à la peur qui « paralyse » (Traduction intégrale)

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

« Dieu n’est pas un maître sévère et intolérant, mais un père plein d’amour, de tendresse, de bonté », a affirmé le pape François lors de l’angélus du 19 novembre 2017. « Nous devons avoir une immense confiance en Lui », a-t-il déclaré en mettant en garde contre la peur qui « paralyse » et fait faire « de mauvais choix ».
En présence de 25 000 personnes, depuis une fenêtre du palais apostolique qui donnait place Saint-Pierre, le pape a invité à « réfléchir pour découvrir ce qu’est vraiment notre idée de Dieu » : « Nous ne devons pas penser qu’Il est un maître mauvais, dur et sévère qui veut nous punir. Si en nous il y a cette image erronée de Dieu, alors notre vie ne peut pas être féconde, parce que nous vivrons dans la peur et elle ne nous mènera à rien de constructif. »
Dieu au contraire, a « un intérêt pour que nous ne gâchions pas inutilement notre vie. Dieu a une grande estime pour nous », a assuré le pape.
Voici notre traduction intégrale des paroles qu’il a prononcées en introduisant la prière mariale.
Paroles du pape avant l’angélus
Chers frères et sœurs, bonjour !
En cet avant-dernier dimanche de l’année liturgique, l’Evangile nous présente la parabole des talents (cf. Mt 25,14-30). Un homme, avant de partir pour un voyage, confie à ses serviteurs des talents, qui en ce temps étaient des monnaies d’une valeur considérable : cinq talents à un serviteur, deux à un autre, un à un autre, selon les capacités de chacun. Le serviteur qui a reçu cinq talents est entreprenant et les fait fructifier en en gagnant cinq autres. Le serviteur qui en a reçu deux agit de même et s’en procure deux autres. En revanche, le serviteur qui en a reçu un creuse un trou en terre et y cache la monnaie de son maître.
C’est ce même serviteur qui explique au maître, à son retour, le motif de son geste, en disant : « Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre » (vv. 24-25). Ce serviteur n’a pas avec son maître un rapport de confiance, mais a peur de lui, et cela le bloque. La peur immobilise toujours et fait souvent accomplir de mauvais choix. La peur décourage de prendre des initiatives, pousse à se réfugier dans des solutions sûres et garanties, et ainsi on finit par ne rien réaliser de bon. Pour avancer et grandir sur le chemin de la vie, il faut avoir non pas peur mais confiance.
Cette parabole nous fait comprendre qu’il est important d’avoir une idée vraie de Dieu. Nous ne devons pas penser qu’Il est un maître mauvais, dur et sévère qui veut nous punir. Si en nous il y a cette image erronée de Dieu, alors notre vie ne peut pas être féconde, parce que nous vivrons dans la peur et elle ne nous mènera à rien de constructif. Au contraire la peur nous paralyse, nous autodétruit. Nous sommes appelés à réfléchir pour découvrir ce qu’est vraiment notre idée de Dieu. Déjà dans l’Ancient testament, il s’est révélé comme « Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité » (Ex 34,6). Et Jésus nous a toujours montré que Dieu n’est pas un maître sévère et intolérant, mais un père plein d’amour, de tendresse, de bonté. Par conséquent nous pouvons et nous devons avoir une immense confiance en Lui.
Jésus nous montre la générosité et l’attention du Père de tant de façons : par sa parole, par ses gestes, par son accueil de tous, spécialement des pécheurs, des petits et des pauvres – comme nous le rappelle aujourd’hui la 1ère Journée mondiale des pauvres –; mais aussi par ses avertissements, qui révèlent son intérêt pour que nous ne gâchions pas inutilement notre vie. C’est en effet un signe que Dieu a une grande estime pour nous : cette conscience nous aide à être des personnes responsables dans toutes nos actions. Par conséquent, la parabole des talents nous rappelle à une responsabilité personnelle et à une fidélité qui devient aussi capacité de nous remettre continuellement en chemin sur de nouvelles routes, sans “enterrer le talent”, c’est-à-dire les dons que Dieu nous a confiés, et dont il nous demandera compte.
Que la Sainte Vierge intercède pour nous, afin que nous restions fidèles à la volonté de Dieu en faisant fructifier les talents qu’il nous a donnés. Ainsi nous serons utiles aux autres et, au dernier jour, nous serons accueillis par le Seigneur, qui nous invitera à prendre part à sa joie.
Traduction de Zenit, Anne Kurian

Share this Entry

Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel