Synode sur la famille

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Amérique latine : le pape demande aux évêques d'abandonner l’attitude princière

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Conversation avec les jésuites au Chili

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« Abandonner l’attitude princière, être proche des gens », tel est l’appel du pape François aux évêques.
Le pape a réfléchi sur « la relation entre l’évêque et le peuple de Dieu » lors de la rencontre avec quatre-vingt-dix jésuites chiliens le 16 janvier 2018, au « Centro Hurtado » de Santiago du Chili, à la fin de la première journée complète de sa visite apostolique au Chili et au Pérou. La revue jésuite La civiltà cattolica a publié avec les éditions Parole et Silence la transcription de la conversation, le 15 février 2018.
Pendant la rencontre, le pape a répondu aux plusieurs questions, y compris de la part des novices. « Il faut donner au peuple de Dieu l’espace qui est le sien », a-t-il affirmé.
« Le cléricalisme est le préjudice le plus important que peut aujourd’hui subir l’Église en Amérique latine, a-t-il souligné, c’est-à-dire le fait de ne pas se rendre compte que l’Église est l’ensemble du saint peuple fidèle de Dieu, qui est infaillible in credendo, tous ensembles.» « Je parle de l’Amérique latine, car c’est ce que je connais le mieux », a noté le pape.
Il a encouragé à « se rendre compte que la grâce de l’accomplissement de la mission est inscrite dans le baptême, et non dans l’ordre sacré ou dans les vœux religieux ». « Cela console de voir, a poursuivi le pape, que de nombreux prêtres, religieux et religieuses jouent complètement le jeu, c’est-à-dire qu’ils suivent l’option conciliaire de se mettre au service du peuple de Dieu. Mais l’attitude princière résiste chez certains. »
Le pape François s’est aussi exprimé sur la place de la femme dans l’Église : « La femme doit apporter à l’Église toute cette richesse qu’Urs von Balthasar appelait ‘la dimension mariale’ », a-t-il déclaré. « Sans cette dimension, l’Église reste boiteuse ou bien elle doit utiliser des béquilles, et alors elle marche mal. Et je crois qu’il y a beaucoup à marcher… »
Le pape a parlé d’une « expérience particulière » qu’il avait eue « en tant qu’évêque d’un diocèse » : « il fallait traiter un certain thème, a raconté le pape, et une consultation avait été lancée — évidemment uniquement entre prêtres et évêques — et nous avons mené une réflexion qui nous a conduits à une série de questions à propos desquelles il fallait prendre une décision ». « Cependant, a-t-il poursuivi, la même chose traitée au cours d’une réunion qui regroupait des hommes et des femmes a mené à des conclusions beaucoup plus riches, beaucoup plus applicables, beaucoup plus fécondes. C’est une simple expérience personnelle qui me vient à l’esprit maintenant, mais qui me fait réfléchir. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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