CITE DU VATICAN, Mardi 7 septembre 2004 (ZENIT.org) – « Les chrétiens sont appelés à un héroïsme quotidien pouvant aller jusqu’au sacrifice du martyre », affirmait Jean-Paul II lors de l’angélus du dimanche 29 août. Voici la traduction de l’allocution de Jean-Paul II, dans la traduction de L’Osservatore Romano hebdomadaire en français du mardi 31 août.
1. Aujourd’hui, 29 août, la tradition chrétienne fait mémoire du martyre de saint Jean-Baptiste: « de plus grand que Jean parmi les enfants des femmes, il n’y en a pas », selon l’éloge du Messie lui-même (cf. Lc 7, 28). Il rendit à Dieu le témoignage suprême du sang en immolant son existence pour la vérité et la justice; il fut en effet décapité sur l’ordre d’Hérode, à qui il avait osé dire qu’il n’était pas licite de garder auprès de lui la femme de son frère (cf. Mc 6, 17-29).
2. Dans l’Encyclique Veritatis splendor, rappelant le sacrifice de Jean-Baptiste (cf. n. 91), je remarquais que le martyre est « un signe éclatant de la sainteté de l’Eglise » (n. 93). En effet, celui-ci « représente le sommet du témoignage rendu à la vérité morale » (ibid.). Si un nombre relativement peu important de personnes sont appelées au sacrifice suprême, il existe cependant « un témoignage cohérent que tous les chrétiens doivent être prêts à rendre chaque jour, même au prix de souffrances et de durs sacrifices » (ibid.). Un engagement parfois héroïque est véritablement nécessaire, pour ne pas céder, également dans la vie quotidienne, aux difficultés qui poussent au compromis et pour vivre l’Evangile « sine glossa ».
3. L’exemple héroïque de Jean-Baptiste fait penser aux martyrs de la foi, qui, au cours des siècles, ont suivi courageusement ses traces. En particulier me reviennent à l’esprit les nombreux chrétiens qui, au siècle dernier, ont été victimes de la haine religieuse dans diverses nations d’Europe. Aujourd’hui encore, dans certaines parties du monde, les croyants continuent à être soumis à de dures épreuves en raison de leur adhésion au Christ et à son Eglise.
Que ces frères et soeurs puissent ressentir la pleine solidarité de toute la communauté ecclésiale! Nous les confions à la Sainte Vierge, Reine des martyrs, que nous invoquons à présent ensemble.
A l’issue de l’Angelus à Castel Gandolfo, le Saint-Père adressait les paroles suivantes aux pèlerins de langue française:
Je salue cordialement les pèlerins francophones. Que la Parole du Seigneur vous guide chaque jour, pour rester toujours humbles et attentifs aux autres!
(©L’Osservatore Romano – 31 août 2004)