La responsabilité et les devoirs de l’Eglise universelle vis-à-vis des migrants et des réfugiés sont synthétisés dans 20 « recommandations » pastorales et dans une série d’observations pratiques, et quatre appels finaux, indique Radio Vatican (www.radiovaticana.com).
Les congressistes souhaitent que dans un avenir proche le pape puisse consacrer une encyclique au thème de la mobilité humaine, tandis que le dicastère lui-même prépare un document à ce sujet.
Le congrès a répété que les exodes en masse, volontaires ou forcés, sont « un signe des temps » et « une arène spécifique de la nouvelle évangélisation », à l’intérieur de laquelle il convient d’agir pour que personne ne se sente « étranger » dans l’Eglise.
Le document final s’adresse en particulier aux gouvernements du monde entier afin qu’ils promulguent des Lois défendant la dignité et les droits des immigrés et des réfugiés. Et cela, sans que le terrorisme international ne soit utilisé comme prétexte pour réduire les libertés individuelles.
Le secrétaire du conseil pontifical pour la pastorale des Migrants et itinérants, Mgr Agostino Marchetto, a déclaré à ce sujet au micro de Radio Vatican : « Fondamentalement, c’est un appel à ce que soit ratifiée dès que possible la Convention sur les droits des travailleurs migrants et de leurs familles. C’est une catégorie de personnes qui a certainement des besoins matériels – le « premier accueil » comme nous l’appelons – mais surtout spirituels et c’est un peu la spécificité de ce congrès : revoir la pastorale de la mobilité humaine appliquée à la réalité de la migration et de l’asile politique demandé aux réfugiés ».
Mgr Marchetto indique que le document contient aussi « un appel à la société civile, un aux migrants eux-mêmes (un appel à la légalité, et à l’acceptation de l’identité culturelle du pays qui les reçoit, dans la ligne d’une pleine intégration) et finalement un appel aux gouvernements ».
« Dans cette partie, précise-t-il, on souligne la nécessité d’accueillir, dans le sens du respect des droits humains, ceux qui viennent d’autres pays, spécialement d’Etats en guerre ou marqués par la violence, l’oppression, le manque de liberté. Mais tout en reconnaissant que les Etats ont le droit de réguler les flux migratoires, on demande aussi qu’ils ne prennent pas prétexte du terrorisme international pour violer les droits humains de nos frères, fussent-ils réfugiés ou migrants ».
Mgr Marchetto signale également « la demande de formation ». « Malgré un rodage de 50 ans de cette pastorale spécifique, de fait elle n’est pas pleinement opérationnelle. Une demande de formation s’est fait entendre au cours du congrès pour cette pastorale spécifique pour qu’elle entre finalement – de fait et non seulement en principe – dans les instituts de formation, du fait que par nature le phénomène migratoire requiert une mise à jour constante. En outre, même les journaux des Etats-Unis en parlent, une proposition a été avancée : que le Saint-Père puisse consacrer une encyclique à ce phénomène de la mobilité humaine. Enfin, d’autres aspects des travaux ont touché la question de la société multiculturelle, du caractère interreligieux, et de l’œcuménisme ».
Pour ce qui est du travail du conseil pontifical, Mgr Marchetto indique : « Nous sommes en train de préparer un document sur la pastorale des migrants qui est déjà très avancé. Nous avons cherché nous aussi à répondre aux défis d’aujourd’hui avec la présence des chrétiens d’autres Eglises, et à souligner à la fois l’aspect du dialogue, de l’intégration et de la mission ».
