La journée du 18 novembre est une journée de deuil pour l’Italie mais aussi pou la Turquie. Cette semaine, il y a eu les funérailles des victimes des attentats contre les deux synagogues d’Istanbul, le 15 novembre dernier, constate Fides qui précise :
Les obsèques se sont déroulées dans le cimetière juif d’Istanbul, dans un
climat d’émotion et de solidarité, en présence de nombreux dirigeants religieux présents dans le pays : le grand Rabbin d’Istanbul, le Patriarche Oecuménique Bartolomeo, le Patriarche Syrien Orthodoxe, le Patriarche Arménien, des dirigeants musulmans et, représentant la communauté catholique, Mgr Georges Marovich, Porte-parole de la Conférence Episcopale inter-rites de Turquie, qui recouvre les 120.000 catholiques du Pays, des rites latin, chaldéen, syriaque.
Dans l’assistance on notait aussi de nombreux rabbins venus spécialement d’Israël, les autorités civiles d’Istanbul, des représentants du Gouvernement et du Parlement de Turquie, et une assemblée composée de nombreux fidèles juifs, musulmans et chrétiens. Tous sont tombés d’accord sur la nécessité d’isoler le fondamentalisme religieux et de travailler pour la paix.
Ce deuil, a expliqué à l’agence Fides le Père George Marovich, a servi à renforcer les liens entre les trois communautés, juive, musulman et chrétienne, de Turquie. Il y a eu des messages de solidarité entre dirigeants religieux, et les gens ont salué la communauté juive et manifesté leur sympathie par leur grande présence. Pendant le Ramadan, il y a de nombreuses occasions de rencontre interreligieuse, et la fraternité s’est développée au nom du dialogue, de la paix, du culte rendu au Dieu unique ».
Sur les récents attentats en Irak et en Turquie, les groupes terroristes d’intégristes islamiques étant accusés, le Père George a déclaré à l’agence Fides: « Aucune religion ne peut utiliser le nom de Dieu pour tuer. Saint Jean Chrysostome disait qu’il était plus facile d’éliminer nos ennemis, plutôt que d’avoir des rapports avec eux pour chercher de changer leur esprit. Aujourd’hui, nous sommes appelés à isoler le fondamentalisme, à parcourir les voies du dialogue, à nous ouvrir vis-à-vis de nos frères musulmans, et de partager avec eux un esprit de paix et de réconciliation. Avec l’amour de Dieu et la prière, on change les cœurs et l’on extirpe la haine ».
Rappelant la journée de deuil en Italie, le porte-parole a déclaré : « Nous sommes proches, par la prière, des familles des militaires italiens tombés à Nassiriya et de tout le peuple italien ».
© Fides