Canada: Bse Mère Blondin, l´éducation des enfants en monde rural

La miséricorde comme réponse aux offenses

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ROME, Dimanche 29 avril 2001(ZENIT.org) – Connue sous le nom de Mère Marie-Anne, la Bse Marie-Anne Blondin (1809- 1890), vierge, religieuse canadienne, fonda à Vaudreuil, en 1850, la Congrégation des Soeurs de Sainte-Anne pour l´enseignement des enfants dans les paroisses rurales. Sa vie a été marquée par l´épreuve, mais elle a répondu aux offenses par la miséricorde.

Esther Blondin est née à Terrebonne, au Québec, le 18 avril 1809 dans une famille d´agriculteurs profondément chrétiens. Analphabète à 22 ans, elle s´inscrit au couvent des Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame de son village, pour apprendre à lire et à écrire.

Institutrice à Vaudreuil en 1833, Esther est de plus en plus touchée par la pauvreté intellectuelle de la jeunesse rurale. En 1848, elle demande à son évêque, Mgr Ignace Bourget, l´autorisation de fonder une congrégation religieuse « pour l´éducation des enfants pauvres des campagnes dans des écoles mixtes ». Projet novateur pour l´Eglise du temps! Après un loyal essai, la Congrégation des Sœurs de Sainte-Anne est fondée à Vaudreuil le 8 septembre 1850 et Esther (Mère Marie-Anne) en devient la première supérieure. A l´été 1853, la Maison mère est transférée à Saint-Jacques-de-l´Achigan et les difficultés s´y multiplient, en raison des ingérences de l´aumônier L.-A. Maréchal dans la vie interne de la communauté. Le 18 août 1854, pour mettre fin au conflit qui perdure entre l´aumônier et la fondatrice soucieuse de protéger sa communauté, Mgr Bourget demande à Mère Marie-Anne de se déposer et de ne plus accepter le mandat de supérieure.

Commencent alors pour Mère Marie-Anne 36 années de vie obscure. On l´affecte aux plus humbles travaux et on lui interdit de se laisser appeler « mère ». Mère Marie-Anne ne renonce pas pour autant, à sa vocation de mère spirituelle. Elle s´offre à Dieu pour expier tout le mal commis dans sa communauté; elle demande chaque jour à sainte Anne pour ses filles, les vertus nécessaires aux éducatrices de la jeunesse. Dans la buanderie de la maison mère, elle donne aux novices le témoignage d´une vie d´obéissance, d´humilité et de charité exemplaires. Femme de grande miséricorde, elle manifeste son pardon à l´abbé Maréchal jusque sur son lit d´agonie et elle décède paisiblement à Lachine, le 2 janvier 1890.

Les Sœurs de Sainte-Anne continuent sa mission d´éducation de leur fondatrice au Canada, aux Etats-Unis, en Haïti, au Chili, et au Cameroun. Elles y exercent des ministères variés (enseignement, soins hospitaliers, pastorale, etc) pour aider les personnes, surtout les jeunes, à cheminer vers la plénitude de vie à laquelle le Christ les appelle.

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ZENIT Staff

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