Avec la mort du P. Patrick de Laubier, c’est un des « missionnaires de la miséricorde » de l’Année sainte extraordinaire, envoyés en mission par le pape François le 10 février, Mercredi des Cendres, qui disparaît.
Le P. Patrick de Laubier était né le 13 janvier 1935. Il s’est éteint hier, dimanche 28 février 2016, vers midi, à l’âge de 81 ans, à Genève. Ses obsèques – c’est encore à confirmer – pourraient avoir lieu le 2 mars en début de l’après-midi à la basilique Notre-Dame de Genève.
Il était venu à Rome pour l’envoi en mission par le pape, mais il est tombé dans sa chambre dans la nuit, du fait d’un AVC et il s’est cassé la clavicule, ce qui l’a empêché de participer à la cérémonie d’envoi.
Universitaire français, sociologue, au BIT et à l’université de Genève, il avait été ordonné prêtre à Rome par le pape Jean-Paul II, le 13 mai 2001, à 66 ans.
Il a été membre du Conseil pontifical pour les laïcs de 1990 à 2000. Il a aussi enseigné à l’université de Fribourg, à l’université pédagogique de Moscou et, à Rome, à l’université pontificale du Latran.
Nous avions publié, le 14 décembre, cette Supplique à la Vierge Marie, dans le cadre de la neuvaine de prière pour la France (15 novembre 2014-15 août 2015). Elle s’achève par l’invocation enseignée par la Vierge Marie à sainte Catherine Labouré, en 1831, rue du Bac, à Paris.
“Vierge Immaculée, Fille du Père, Mère du Fils, Epouse non épousée de l’Esprit Saint, vous avez montré au cours des siècles une attention toute spéciale pour la France, Fille aînée de l’Eglise. Depuis deux siècles des révolutions et vos apparitions se sont multipliées et nous arrivons aujourd’hui à l’aboutissement d’un drame annoncé dès La Salette (1846), à savoir l’apostasie de ce pays.
Il y a eu au cours de son histoire des moments tragiques et nul pays n’a connu une délivrance comparable à celle de Jeanne d’Arc dont l’intervention spirituelle et politique n’a pas d’équivalent dans l’histoire de l’Eglise. La sainteté a donné des fruits bien remarquables et continue à le faire, mais la Foi n’est plus vécue par le grand nombre. L’athéisme est devenu une croyance généralisée autorisant des législations opposées non seulement à la vérité évangélique mais aussi à la loi naturelle. On assiste à des mouvements de protestation mais une sorte de paralysie a gagné la vie politique.
La raison profonde de cette léthargie est une désuétude de la pratique de la prière devenue habituelle chez les croyants malgré tant de rappels de votre part et l’enseignement de l’Eglise. Les églises de pierres encore si nombreuses sont vides et la vie paroissiale a perdu ce qui faisait sa force sans que les chrétiens ne réagissent à cette mort lente de la vie spirituelle. Au moment même où les musulmans, de plus en plus nombreux, montrent l’exemple d’une dévotion oubliée par les baptisés. Un grand nombre de chrétiens n’a gardé du christianisme que des coutumes sans rencontrer dans la prière la Personne du Christ qui est le Cœur même de la dévotion et de l’Amour.
Vierge très sainte vous savez tout cela, mais le dire et le redire indique où est le mal et quelle est la guérison attendue. Il faut prier, c’est-à-dire s’adresser à notre Sauveur en sollicitant votre aide secourable. Les sacrements et en premiers lieux l’Eucharistie et la réconciliation qui la prépare deviennent vite des routines sans âme lorsque la prière ne fait plus vivre en nous ces trésors surnaturels.
Marie très sainte, Mère de Dieu et notre Mère, notre Sœur aussi (Paul VI) écoutez notre supplication. Tout est possible à Dieu mais la Grâce sollicite notre liberté de créature à l’image et à la ressemblance de Dieu. L’Amour de Dieu attend l’amour de l’homme et la prière en est l’expression nécessaire. Face à une « civilisation de la mort », nous chrétiens de France nous voulons préparer une civilisation de l’amour qui est l’orientation de la doctrine sociale de l’Eglise.
Ô Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à Vous.”
Don Patrick de Laubier, Photo courtoisie de Michel Veuthey, 30oct14
Avec don Patrick de Laubier, un Missionnaire de la miséricorde disparaît
« Tout est possible à Dieu mais la Grâce sollicite notre liberté »