Le célibat et la virginité, selon le prédicateur de la Maison pontificale

CITE DU VATICAN, Jeudi 12 décembre 2002 (ZENIT.org) – Le célibat et la virginité « ne renient pas la nature » humaine, mais « ils la réalisent à un niveau plus profond », a expliqué le P. Raniero Cantalamessa, capucin, Prédicateur de la Maison Pontificale, vendredi dernier, 6 décembre, dans le premier de ses trois sermons de l’Avent, prononcé devant le pape et la curie romaine. L’agence religieuse « Vidimus Dominum » en publie un compte rendu (VD, www.vidimusdominum.org).

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La seconde prédication de l’Avent aura lieu demain matin, 13 décembre, également en la chapelle « Redemptoris Mater » du Vatican.

« L’homme, selon la Bible, n’est pas seulement ce qu’il est de par sa naissance, mais « il est aussi ce qu’il est appelé à devenir », dit VD. En d’autres termes, il y a dans l’homme l’étincelle d’une vocation à laquelle il doit répondre ».

« Les vierges consacrés, hommes et femmes, a souligné le prédicateur pontifical, toujours selon la même source, sont ceux qui ont entendu cette réponse au niveau le plus élevé, en se prodiguant pour le Royaume de Dieu, dont la diffusion a toujours trouvé en eux le modèle d’une passion efficace pour la mission. En effet, « la proclamation de l’Évangile ainsi que les missions se sont appuyées en grande partie sur eux; dans le monde chrétien, le progrès de la doctrine, de la pensée a été soutenu par eux, notamment par certains ordres religieux; ce sont eux qui ont ouvert des voies nouvelles à la spiritualité; à l’extérieur, ce sont eux qui ont fondé la quasi totalité des institutions caritatives ».

« De ce qui précède, il apparaît clairement que la virginité ne signifie point ‘stérilité’, mais au contraire, fécondité extrême, et cela s’entend sur un plan différent de celui physique », rapporte VD.

Se référant maintes fois à la doctrine de la Bible et des Pères de l’Église, le P. Cantalamessa, résume VD, a parlé explicitement du « soupçon » et de la « commisération » avec lesquels, hors de l’Église, le célibat et la virginité sont souvent considérés. Et parfois, celui qui a choisi librement de vivre dans cet état, y appréhendant « un don de grâce », reste abasourdi.

Etant donné que les « protections » qui, dans le passé, protégeaient les prêtres et les religieuses dans leur choix de la perfection sont devenues aujourd’hui désuets, la chasteté des consacrés doit, de nos jours, savoir affronter des pièges qu’on ne saurait éviter en s’isolant du monde, comme on le faisait jadis, écrit VD.

« La facilité des communications et des déplacements a créé une situation nouvelle: la télévision, l’Internet, la publicité, les journaux déversent désormais à flots le monde entier à la maison, et souvent dans ce que le monde a de plus mauvais. On nous le fait voir par force, et cela est une forme de violence. La sauvegarde de sa propre chasteté est donc confiée désormais en grande partie à l’individu lui-même, et elle ne peut s’appuyer que sur une forte conviction personnelle, puisée dans la Parole de Dieu », disait le P. Cantalamessa, toujours selon VD.

Et surtout, « partant de ce caractère prophétique de la virginité et du célibat, nous pouvons comprendre toute l’ambiguïté et la fausseté de la thèse selon laquelle le style de vie consacré serait contre nature et empêcherait l’homme et la femme d’être pleinement eux-mêmes, c’est-à-dire homme ou femme. Ce doute pèse terriblement sur l’âme des jeunes et il est l’un des motifs qui les empêche de répondre à la vocation », a conclu le prédicateur.

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ZENIT Staff

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