ROME, Mercredi 23 mai 2007 (ZENIT.org) – Avant l’audience de ce mercredi, Benoît XVI a béni la statue de saint José Manyanet y Vivès (1833-1901), prêtre catalan, stigmatisé, qui favorisa la construction à Barcelone, sous la direction du génial architecte Antonio Gaudì – dont le procès de béatification a été ouvert – de la basilique de la Sainte-Famille, la « Sagrada Familia ».
On sait que c’est la tradition d’orner la basilique Saint-Pierre avec les statues des saints fondateurs. Sa statue a sa place dans une des niches extérieures de la basilique vaticane.
Jean-Paul II a béatifié en 1984 et canonisé en 2004, ce prêtre catalan originaire de Tremp, fondateur, à 31 ans, de l’institut des Fils de la Sainte-Famille, voué à l’instruction des jeunes. Jamais il ne refusait l’inscription d’un enfant pauvre. Il fonda ensuite les Filles de la Sainte Famille et les Filles de la Sainte Maison de Nazareth. Jamais il ne refusait l’inscription d’un enfant pauvre. Le « Padre José » a ainsi contribué au renouveau des familles et de la société de son temps.
Pendant 16 ans sa santé s’était affaiblie progressivement à cause des plaies ouvertes au côté – qu’il appelait « les miséricordes du Seigneur ».
Il s’éteignit peu après la reconnaissance de son institut par Léon XIII, le 17 décembre 1901, « noble en vertus et en bonnes œuvres », à Barcelone, au collège Jésus, Marie et Joseph, où il avait centralisé son travail. Il mourut entouré d’enfants et avec la simplicité qui avait caractérisé toute son existence. Les derniers mots qu’il prononça furent : « Jésus, Marie et Joseph, au moment de ma mort, recevez mon âme », une prière jaculatoire qu’il avait répétée maintes fois.
En juin 2001, Jean-Paul II avait confié aux Fils de la Sainte-Famille de Nazareth la mission de promouvoir une pastorale de la famille ancrée dans le magistère et la contemplation de la Sainte Famille de Nazareth.
Jean-Paul II avait en effet adressé un message – en date du 16 juin 2001 – à leur supérieur général, le P. Luis Picazo, à l’occasion du centenaire de l’approbation de leur institut religieux, reconnu par le décret « Attenta salutarium » de Léon XIII, du 22 juin 1901.
Le pape invitait les religieux à une pastorale orientée à « créer une Nazareth dans chaque famille », et apporter le message évangélique qui « sanctifie la vie conjugale, en donnant cohésion au noyau familial qui accueille la vie, assure l’éducation et transmet la foi », selon le charisme de leur fondateur.
Mais ce modèle vaut aussi pour l’Eglise tout entière, remarquait Jean-Paul II : « En proposant la Sainte famille comme idéal de vie, il est nécessaire, disait-il, de mettre en même temps en œuvre tous les moyens pour que dans la famille de Dieu, qui est l’Eglise, règne l’harmonie et la communion la plus complète. Maintenez donc dans votre charisme une racine spécifique et une raison ultérieure pour être fidèles à l’exigence d’une adhésion de l’esprit et du cœur au Magistère ».