ROME, Jeudi 23 août 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI a exprimé ses condoléances et sa proximité spirituelle à l’administrateur apostoloique du diocèse de Livourne, en Italie, Mgr Paolo Razzauti, après le décès de quatre petits enfants Roms dans un incendie. La tragédie s’est déroulée dans la nuit du 11 au 12 août.
Benoît XVI a téléphoné hier, 22 août, à Mgr Razzauti, à la nouvelle de l’incendie qui a frappé les baraquements d’un camp nomade des environs de Livourne.
Mgr Razzauti a confié aujourd’hui au micro de Radio Vatican : « Après la mort des quatre enfants le Saint-Père a exprimé sa solidarité à la ville de Livourne, au peuple Rom, et à l’Eglise orthodoxe roumaine à laquelle se rattachent les Roms de Livourne, par son secrétaire d’Etat tout d’abord, puis personnellement. D’autre part, j’avais moi-même demandé une bénédiction au Saint-Père parce que la ville a été secouée par cet événement et on y discute beaucoup sur ce qu’il faut faire à l’avenir. Je crois que l’appel téléphonique du Saint-Père, le fait de participer directement à sa douleur et à sa souffrance, soient un très grand geste. Et ce matin, au fur et à mesure que se répandait la nouvelle, cela a été très grandement apprécié. Cela montre une fois encore que l’Eglise – y compris à travers ses plus hauts représentants – est attentive. Elle est attentive aux plus petits, aux plus pauvres. C’est vraiment une Eglise mère qui se penche sur tout homme ».
« Je voudrais dire au Saint-Père un très grand merci pour son attention, et lui demander de continuer à être un maître et un témoin de l’amour et de la charité envers tous », ajoutait Mgr Razzauti.
Les funérailles des enfants n’ont pas encore pu être célébrées du fait de l’enquête en cours, précisait Mgr Razzauti : « Elles pourraient avoir lieu en début de semaine prochaine. Mais les parents sont toujours en garde à vue et interrogés par la police. On ne sait pas encore comment l’incendie s’est produit. Cela a secoué la ville qui doit chercher à être plus attentive aux personnes qui arrivent désormais chez nous, et doivent être considérées comme des ‘personnes’. Il faut les accueillir de façon digne, leur offrir des lieux où elles puissent jouir des services dont toute personne a besoin ».
« L’Eglise les aide à travers la Caritas, ajoutait Mgr Razzauti. J’ai demandé à la Caritas d’être un intermédiaire avec les institutions afin que par les services qu’elle gère déjà comme la soupe populaire ou les maisons d’accueil, elle soit encore plus attentive à ces personnes et demande aux institutions de chercher les solutions adéquates. J’ai demandé également à la Caritas d’être une voix prophétique pour la défense et la sauvegarde des plus pauvres ».