ROME, Jeudi 29 novembre 2007 (ZENIT.org) – Le cardinal Ivan Dias, préfet de la congrégation pour l’Evangélisation des Peuples, a présidé, au Rwanda, la célébration de clôture de l’année jubilaire marquant le 25e anniversaire de la première apparition de la Vierge Marie à Kibeho, indique l’agence vaticane Fides.
D’importantes célébrations marquant la clôture officielle de l’année jubilaire à l’occasion du 25ème anniversaire de la première apparition de la Vierge Marie, le 28 novembre 1981, ont eu lieu le 28 novembre, à Kibeho, dans le diocèse de Gikongoro,
Le P. Zbigniew Pawlowski, s.a.c., recteur du sanctuaire de Notre-Dame de Kibeho, indique que la liturgie a été présidée par le cardinal Dias, à l’invitation de la conférence épiscopale du Rwanda.
La messe a été concélébrée par le nonce apostolique, les évêques du Rwanda, quelques évêques venus des pays limitrophes, de nombreux prêtres des différents diocèses rwandais et aussi de l’étranger. De nombreux religieux et religieuses, les autorités de l’Etat, et une immense foule de fidèles y ont participé.
La présence d’un haut représentant du Saint-Siège, en la personne du cardinal Dias, a été ressentie par les participants comme un témoignage de la sollicitude pastorale du pape Benoît XVI pour l’Eglise catholique du Rwanda, et en particulier pour le sanctuaire de Notre-Dame de Kibeho, souligne Fides.
Il a été en outre rappelé que sous le pontificat de Jean-Paul II, le préfet de la congrégation pour l’Evangélisation des peuples de l’époque, le cardinal Crescenzio Sepe, avait, en mai 2003, présidé la consécration et l’inauguration officielle de ce sanctuaire marial, érigé au cœur de l’Afrique.
La Vierge Marie est apparue à Kibeho pour la première fois le 28 novembre 1981, à Alphonsine Mumureke, une étudiante qui à l’époque avait 16 ans. La Vierge se présenta en disant « Ndi Nyina wa Jambo » (« Je suis la Mère du Verbe »).
Le 29 novembre 1981, la Vierge Marie apparut de nouveau à Alphonsine et en décembre de la même année le phénomène se répéta presque tous les samedis.
A partir du 16 janvier 1982, les apparitions se succédèrent, autant publiques, dans la cour de l’école, que privées, réservées seulement à la voyante et aux élèves, dans le dortoir.
La dernière apparition à Alphonsine date de 1989.
Le 12 janvier 1982, la Vierge apparut à Nathalie Mukamazimpaka, une autre élève qui avait 17 ans, et le 2 mars 1982, Marie se manifesta à Marie-Claire Mukangango (21 ans à l’époque), l’une des élèves les plus sceptiques. Au cours des visions les trois jeunes filles ont reçu différents messages.
Le 15 août 1982 les voyantes assistèrent à ce qui a été interprété comme la préfiguration du génocide rwandais, survenu en 1994.
Dans d’autres visions, la Vierge apparut souriante, et invita chacun à l’aimer comme une mère empressée pour ses enfants, les appela tous à la conversion, à la prière (surtout à la récitation du chapelet), à l’humilité et à l’amour envers le prochain.
Ces apparitions ont été approuvées par l’évêque de Gikongoro, Mgr Augustin Misago, par une déclaration publique le 29 juin 2001.
Depuis 1982, on a enregistré à Kibeho des pèlerinages, des conversions et des guérisons. Des trois voyantes, Alphonsine Mumureke, la première voyante, est moniale chez les Clarisses capucines ; Nathalie Mukamazimpaka vit toujours à Kibeho, témoin de ces événements miraculeux, et Marie-Claire Mukangango a été tuée avec son mari lors du génocide de 1994.
Pendant ces 25 ans, Kibeho a toujours joué un rôle international. On y rencontre non seulement les fidèles rwandais et des autres pays voisins (Burundi, R.D. du Congo, Ouganda et Tanzanie), mais aussi ceux qui viennent de très loin : des Etats-Unis d’Amérique, d’Inde, du Japon, et de différentes nations européennes.
« Lors des grandes fêtes mariales comme l’Assomption ou la fête du 28 novembre, chaque année des centaines de milliers de pèlerins se réunissent à Kibeho – souligne le P. Pawlowski. L’année jubilaire des apparitions a cependant battu le record d’affluence par rapport aux années précédentes ».
L’un des problèmes majeurs est cependant le manque d’infrastructures pour accueillir les pèlerins et tous ceux qui viennent à Kibeho. Lors des grands rassemblements, les pèlerins sont contraints de supporter un soleil de plomb ou des pluies torentielles, sans aucun abri.
« Malgré cela, souligne le recteur, leur nombre ne cesse d’augmenter d’année en année ».
Plusieurs communautés religieuses sont déjà à Kibeho ou se préparent à venir, et le recteur lance un appel à la contribution des fidèles et des hommes de bonne volonté pour faire en sorte que le sanctuaire de Kibeho bénéficie d’une infrastructure pour des activités pastorales et sociales.
