ROME, Vendredi 15 février 2008 (ZENIT.org) – Le 7 février dernier le pape Benoît XVI a reçu les curés et le clergé du diocèse de Rome pour la rencontre traditionnelle du début de carême. La rencontre s’est déroulée sous forme de questions-réponses. Nous publions ci-dessous les deux premières questions, qui portent sur le ministère des diacres « au service de la charité » puis sur les jeunes et le choix de la vie.
1ère question – Les diacres au service de la charité
Giuseppe Corona, diacre – Très Saint-Père, je voudrais exprimer avant tout ma gratitude et celle de mes confrères diacres pour le ministère que l’Eglise a providentiellement remis en vigueur avec le Concile, ministère qui nous permet de donner une expression entière à notre vocation. Nous sommes engagés dans une grande variété de tâches touchant des domaines très différents : la famille, le travail, la paroisse, la société, ainsi que dans les missions en Afrique et en Amérique latine, des domaines que vous avez soulignés lors de l’audience que vous nous avez accordée à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire du diaconat romain. Nous sommes à ce jour plus nombreux puisque nous sommes 108. Et nous aimerions que Votre Sainteté nous indique une initiative pastorale qui puisse devenir signe d’une présence plus incisive du diaconat permanent dans la ville de Rome, comme cela eut lieu au cours des premiers siècles de l’Eglise romaine. En effet, le partage d’un objectif significatif, commun, d’une part ferait croître la cohésion de la fraternité diaconale, de l’autre donnerait une plus grande visibilité à notre service dans cette ville. Nous soumettons à Votre Sainteté ce désir de bien vouloir nous indiquer une initiative à partager dans les modalités et dans les formes qu’il voudra bien nous signifier. Au nom de tous les diacres, je salue Votre Sainteté avec une affection filiale. (Giuseppe Corona, diacre)
Benoît XVI – Merci pour ce témoignage de l’un des plus de cent diacres de Rome. Je voudrais exprimer moi aussi ma joie et ma gratitude au Concile pour avoir rétabli ce ministère important dans l’Eglise universelle. Je dois dire que, quand j’étais archevêque de Munich, je n’ai pas trouvé plus de trois ou quatre diacres peut-être et j’ai beaucoup encouragé ce ministère, parce qu’il me semble qu’il appartient à la richesse du ministère sacramentel dans l’Eglise. Dans le même temps, cela peut être aussi un lien entre le monde laïc, le monde professionnel, et le monde du ministère sacerdotal. Et cela parce que beaucoup de diacres continuent leur activité professionnelle et conservent leurs postes, importants ou modestes, tandis qu’il travaillent dans l’Eglise le samedi et le dimanche. Ils témoignent ainsi dans le monde d’aujourd’hui, comme dans le monde du travail, de la présence de la foi, du ministère sacramentel et de la dimension diaconale du sacrement de l’Ordre. C’est cela qui me semble très important : la visibilité de la dimension diaconale.
Tous les prêtres demeurent naturellement diacres et doivent toujours penser à cette dimension, parce que le Seigneur lui-même s’est fait notre ministre, notre diacre. Nous pensons au geste du lavement des pieds, par lequel on montre explicitement que le Maître, le Seigneur, fait le diacre et veut que tous ceux qui le suivent soient diacres, suivent ce ministère pour l’humanité, jusqu’à aider aussi à laver les pieds sales des hommes qui nous sont confiés. Cette dimension me semble d’une grande importance.
A ce propos, il me vient à l’esprit – même si cela ne touche pas directement le sujet – une petite expérience dont a pris note Paul VI. Chaque jour du Concile, l’évangile était intronisé. Et le pontife avait demandé une fois aux cérémoniaires de faire lui-même cette intronisation de l’Evangile. Ceux-ci lui avaient répondu : non, c’est la tâche des diacres et non du pape, du souverain pontife, ou des évêques. Il a noté dans son journal : mais moi aussi je suis diacre, je reste diacre et je voudrais exercer ce ministère du diaconat en mettant sur le trône la Parole de Dieu. Cela nous concerne donc tous. Les prêtres demeurent diacres et les diacres témoignent dans l’Eglise et dans le monde de cette dimension diaconale de notre ministère. Cette intronisation liturgique de la Parole de Dieu chaque jour pendant le Concile était toujours pour nous un geste d’une grande importance : il nous disait qui était le véritable Seigneur de cette assemblée, il nous disait que c’est la Parole de Dieu qui est sur le trône et que nous exerçons le ministère pour écouter et pour interpréter, pour offrir aux autres cette Parole. Cela est très significatif pour tout ce que nous faisons : introniser dans le monde la Parole de Dieu, la Parole vivante, le Christ. Que ce soit réellement Lui qui dirige notre vie personnelle et notre vie au sein des paroisses.
Vous m’avez ensuite posé une question qui, je dois le dire, va un peu au-delà de mes possibilités : quelles seraient les tâches propres aux diacres de Rome. Je sais que le cardinal vicaire connaît bien mieux que moi les réalités de la ville, de la communauté diocésaine de Rome. Je pense qu’une des caractéristiques du ministère des diacres est justement la multiplicité des applications du diaconat. Il y a quelques années, dans la Commission théologique internationale, nous avons étudié longuement le diaconat dans l’histoire et dans le présent de l’Eglise. Et nous avons découvert justement cela : il n’y a pas de profil unique. Ce qui doit être fait dépend de la préparation des personnes, des situations dans lesquelles on se trouve. On peut rencontrer des applications et des réalités très diverses mais, naturellement, toujours en communion avec l’évêque et avec la paroisse. Dans les différentes réalités, les possibilités varient également en fonction de la préparation professionnelle qu’ont reçue les diacres : ils pourraient être engagés dans le secteur culturel, qui est aujourd’hui très important, ou ils pourraient avoir une position ou une tâche significative dans le domaine de l’éducation. Cette année nous considérons la question de l’éducation comme centrale pour notre avenir, pour l’avenir de l’humanité.
Le domaine de la charité était certainement à Rome le domaine originel parce que les titres presbytéraux et les diaconies étaient au centre de la charité chrétienne. C’était, dès les débuts, un domaine fondamental dans la ville de Rome. Dans mon encyclique Deus caritas est, j’ai montré que ce ne sont pas seulement la prédication et la liturgie qui sont essentielles pour l’Eglise et pour le ministère de l’Eglise, mais que le fait de se donner aux pauvres, aux indigents, le service de la caritas dans ses multiples dimensions, l’est tout autant. J’espère donc qu’à toutes les époques, dans tous les diocèses, même si les situations sont différentes, cela reste une dimension fondamentale, voire prioritaire, pour l’engagement des diacres, même si elle n’est pas la seule, comme nous le montre l’Eglise primitive, où les sept diacres avaient été élus pour permettre justement aux apôtres de se dédier à la prière, à la liturgie, à la prédication, même si, par la suite, Etienne se trouva dans la situation de devoir prêcher aux grecs, aux juifs de langue grecque, élargissant ainsi le domaine de la prédication. Il fut, disons, conditionné par les situations culturelles où il était écouté pour rendre présente dans ce domaine la Parole de Dieu et par là, rendre encore plus possible l’universalité du témoignage chrétien, ouvrant les portes à saint Paul, qui fut témoin de sa lapidation et qui fut, dans un certain sens, son successeur dans l’universalisation de la Parole de Dieu. Je ne sais pas si le cardinal vicaire veut ajouter un mot. Je ne suis pas aussi proche que lui des situations concrètes.
Card. Ruini – Saint-Père,
je peux seulement confirmer, comme vous le disiez, qu’à Rome aussi les diacres travaillent dans plusieurs domaines, le plus souvent dans leurs paroisses, où ils s’occupent de la pastorale de la charité, mais aussi pour nombre d’entre eux dans la pastorale de la famille par exemple. Comme ils sont presque tous mariés, les diacres préparent au mariage, suivent les jeunes couples, etc. Ils apportent également une forte contribution à la pastorale de la santé, mais aussi au vicariat – certains y travaillent – et, comme vous l’avez entendu, dans les missions. On note une certaine présence missionnaire de diacres. Je crois que du point de vue des chiffres, l’engagement de loin le plus significatif est naturellement celui dans les paroisses, mais il y aussi d’autres domaines qui s’ouvrent et c’est pour cela que nous avons plus d’une centaine de diacres permanents.
Question 2 : Les jeunes et le choix de la vie
P. Graziano Bonfitto, vicaire de la paroisse d’Ognissanti – Saint-Père, je suis originaire d’une région de la Province de Foggia, San Marco in Lamis. Je suis un religieux de Don Orione et prêtre depuis un an et demi environ, actuellement vicaire de la paroisse d’Ognissanti, dans le quartier Appio. Je ne vous cache ni mon émotion ni la joie incroyable que j’éprouve en ce moment privilégié. Vous êtes l’évêque et le pasteur de notre Eglise diocésaine, mais vous êtes avant tout le pape, et donc le pasteur de l’Eglise universelle. Et cela redouble irrémédiablement mon émotion. Je voudrais avant tout vous exprimer ma gratitude pour tout ce que vous faîtes, jour après jour, non seulement pour le diocèse de Rome mais aussi pour toute l’Eglise. Vos paroles et vos gestes, vos attentions envers nous, peuple de Dieu, sont signe de l’amour et de la proximité que vous nourrissez pour tous et pour chacun d’entre nous. J’exerce mon apostolat sacerdotal surtout parmi les jeunes. Et c’est en leur nom que je veux aujourd’hui vous dire merci. Mon saint fondateur, saint Luigi Orione, disait que les jeunes sont le soleil ou la tempête de demain. Je crois qu’en ce moment historique où nous vivons, les jeunes sont autant le soleil que la tempête, non du lendemain mais du présent, de maintenant. Nous, les jeunes, ressentons aujourd’hui plus que jamais le besoin d’avoir des certitudes. Nous souhaitons la sincérité, la liberté, la justice, la paix. Nous voulons à nos côtés des personnes qui nous accompagnent, qui nous écoutent. Exactement comme Jésus avec les disciples d’Emmaüs. La jeunesse souhaite des personnes capables de leur indiquer la voie de la liberté, de la responsabilité, de l’amour, de la vérité. Autrement dit, les jeunes ont aujourd’hui une soif insatiable du Christ. Une soif de témoins joyeux qui ont rencontré Jésus et qui ont parié sur Lui toute leur existence. Les jeunes veulent une Eglise toujours en action et toujours plus proche de leurs exigences. Ils la veulent présente dans leurs choix de vie, même s’ils cultivent un certain sens du détachement de l’Eglise elle-même. Le jeune cherche une espérance fiable – comme vous l’avez écrit dans la dernière lettre que vous nous avez adressée, à nous fidèles de Rome – pour éviter de vivre sans Dieu. Saint-Père – permettez-moi de vous appeler « papa » -, qu’il est difficile de vivre en Dieu, avec Dieu et par Dieu. La jeunesse se sent piégée de toutes parts. Les faux prophètes et les vendeurs d’illusions sont nombreux. Ceux qui insinuent de fausses vérités et des idéaux ignobles sont trop nombreux. La jeunesse qui croit cependant aujourd’hui, même si elle se sent assaillie, est convaincue que Dieu est l’espérance qui résiste à toutes les déceptions, que seul son amour ne peut être détruit par la mort, même s’il n’est pas facile la plupart du temps de trouver l’espace et le courage pour en témoigner. Que faire alors ? Comment se comporter ? Cela vaut-il effectivement la peine de continuer à parier sa vie sur le Christ ? La vie, la famille, l’amour, la joie, la justice, le respect des opinions de l’autre, la liberté, la prière, et la charité sont-elles encore des valeurs à défendre ? La vie des bienheureux, c’est-à-dire celle qui se mesure aux béatitudes, est-elle une vie adaptée à l’homme, au jeune du troisième millénaire ? Merci infiniment de votre attention, de votre affection et de votre attention pour les jeunes. La jeunesse est avec vous : elle vous estime, vous aime et vous attend. Soyez toujours proche de nous, indiquez-nous avec toujours plus de force le chemin qui mène au Christ, la voie, la vérité et la vie. Encouragez-nous à voler haut. Toujours plus haut. Et priez toujours pour nous. Merci.
Benoît XVI – Merci pour ce beau témoignage d’un jeune prêtre qui chemine avec les jeunes, les accompagne, comme vous l’avez dit, et les aide à marcher avec le Christ, avec Jésus. Que dire ? Nous savons tous combien il est difficile pour un jeune de vivre aujourd’hui en chrétien. Le contexte culturel, le contexte médiatique, offre tout sauf la route vers le Christ. C’est comme s’il empêchait de voir le Christ comme centre de la vie et de vivre sa vie comme Jésus nous l’indique. Cependant, il me semble également que beaucoup ressentent toujours plus fortement l’insuffisance de toutes ces offres, de ce style de vie qui, à la fin, nous laisse vides.
En ce sens, il me semble justement que la lecture de la liturgie d’aujourd’hui, celle du Deutéronome (30, 15-20) et l’extrait de l’évangile de Luc (9, 22-25), répondent à ce que, en substance, nous devrions dire aux jeunes et nous répéter toujours à nous-mêmes. Comme vous l’avez dit, la sincérité est fondamentale. Les jeunes doivent sentir que nous ne disons pas des paroles que nous n’avons pas nous-mêmes vécues, mais que nous parlons parce que nous avons trouvé et que nous essayons de retrouver chaque jour la vérité en tant que vérité pour notre vie. Ce n’est que si nous sommes sur cette voie, si nous essayons de ressembler nous-mêmes à cette vie et de faire ressembler notre vie à celle du Seigneur, que nos paroles pourront être crédibles et avoir une logique visible et convaincante. Je le répète : c’est aujourd’hui la grande règle fondamentale, non seulement pour le Carême mais pour toute la vie chrétienne : choisis la vie. Tu as devant toi la mort et la vie : choisis la vie. La réponse me semble être toute naturelle. Très peu de personnes nourrissent au fond d’elles-mêmes une volonté de destruction, de mort, au point de ne plus vouloir être, vivre, parce que tout est contradiction pour eux. Malheureusement, on parle d’un phénomène qui prend de l’ampleur. Avec toutes ses contradictions, ses fausses promesses, la vie apparaît finalement contradictoire, elle n’est plus un don mais une condamnation et c’est pour cela que certains veulent davantage la mort que la vie. Mais normalement l’homme répond : oui, je veux la vie.
Mais reste à savoir comment trouver la vie, que choisir et comment choisir la vie. Et les offres qui sont normalement faites, nous les connaissons : aller en discothèque, prendre tout ce qu’il est possible de prendre, considérer la liberté comme la possibilité de faire tout ce que l’on veut, tout ce qui nous vient à l’esprit dans l’instant. Mais nous savons en revanche – et nous pouvons le montrer – que cette route est une route de mensonge car on y trouve à la fin non la vie mais réellement l’abysse du rien. Choisis la vie. Cette lecture dit : Dieu est ta vie, tu as choisi la vie et tu as fait ton choix : Dieu. Cela me semble fondamental. Ce n’est qu’ainsi que notre horizon est suffisamment large et que nous sommes à la source de la vie, qui est plus forte que la mort, que toutes les menaces de mort. Le choix fondamental est donc celui qui est indiqué ici : Dieu. Il faut comprendre que celui qui va sur la route sans Dieu se retrouve à la fin dans l’obscurité, même s’il peut y avoir des moments dans lesquels il nous semble avoir trouvé la vie.
Puis il y a un autre pas à faire : comment trouver Di
eu, comment choisir Dieu. Nous arrivons ici à l’Evangile : Dieu n’est pas un inconnu, une hypothèse probable de la naissance de l’univers. Dieu est fait de chair et d’os. Il est un des nôtres. Nous le connaissons avec son visage, par son nom. C’est Jésus Christ qui nous parle dans l’Evangile. Il est homme et Il est Dieu. Et parce qu’Il est Dieu, il a choisi l’homme pour nous permettre de choisir Dieu. Il faut donc entrer dans la connaissance puis dans l’amitié de Jésus pour faire route avec lui.
Il me semble que ceci est le point fondamental dans notre soin pastoral pour les jeunes, pour tous mais surtout pour les jeunes : attirer leur attention sur le choix de Dieu, qui est la vie ; sur le fait que Dieu existe. Et qu’il existe de façon très concrète. Et enseigner l’amitié avec Jésus Christ.
Il y a également un troisième pas. Cette amitié avec Jésus n’est pas une amitié avec une personne irréelle, avec quelqu’un qui appartient au passé ou qui est éloigné des hommes, à la droite de Dieu. Il est présent dans son corps, qui est encore un corps en chair et en os : c’est l’Eglise, la communion de l’Eglise. Nous devons construire et rendre plus accessibles des communautés qui reflètent, qui sont le miroir de la grande communauté de l’Eglise vivante. C’est tout un ensemble : l’expérience vivante de la communauté, avec toutes ses faiblesses humaines, mais néanmoins réelles, avec une route claire, et une solide vie sacramentelle, dans laquelle nous pouvons aussi toucher ce qui peut nous sembler si éloigné, la présence du Seigneur. De cette façon, nous pouvons également apprendre les commandements – pour retourner au Deutéronome, duquel je suis parti. Parce que sa lecture nous dit : choisir Dieu signifie choisir selon Sa Parole, vivre selon Sa Parole. Cela peut un instant nous apparaît un peu positiviste, voire des impératifs. Mais la première chose, c’est le don : son amitié. Ensuite, nous comprendrons que les panneaux sur le bord de la route sont des explications de la réalité de cette amitié.
Cela est, disons, une vision générale, qui jaillit du contact avec les Saintes Ecritures et avec la vie de l’Eglise de tous les jours. Puis celle-ci se traduit pas à pas dans les rencontres concrètes avec les jeunes : les conduire au dialogue avec Jésus dans la prière, dans la lecture des Saintes Ecritures – surtout la lecture en commun mais aussi la lecture personnelle – et dans la vie sacramentelle. Ce sont tous des pas à faire pour rendre ces expériences présentes dans la vie professionnelle, même si le contexte est souvent marqué par l’absence totale de Dieu et même s’il semble impossible qu’il y soit présent. Mais c’est alors justement à travers notre vie et notre expérience de Dieu que nous devons essayer de faire entrer la présence du Christ aussi dans ce monde éloigné de Dieu.
La soif de Dieu existe. J’ai eu récemment la visite ad limina d’évêques d’un pays où plus de cinquante pour cent des personnes se déclarent athées ou agnostiques. Mais ils m’ont dit : en réalité, ils ont tous soif de Dieu. Cette soif existe de façon cachée. Aussi commençons-nous d’abord avec les jeunes que nous pouvons rencontrer. Formons des communautés dans lesquelles se reflète l’Eglise, apprenons l’amitié avec Jésus. Ainsi remplis de cette joie et de cette expérience, nous pourrons aussi rendre Dieu présent dans notre monde.
© Copyright du texte original en italien : Libreria editrice vaticana
Traduit de l’italien par Zenit