CITE DU VATICAN, Jeudi 23 mai 2002 (ZENIT.org) – « Avec la visite en Azerbaïdjan, Jean-Paul II entend provoquer un nouveau pas vers la paix et l´entente entre les religions, ainsi que rendre hommage à unpays qui a été et est un creuset de cultures et qui avance dans son indépendance non sans difficulté », indique Radio Vatican qui ajoute: « Le pape désire en premier lieu confirmer dans la foi la petite communauté catholique du pays par l´annonce de la parole et la célébration de l´Eucharistie ». Un rappel historique permet de mieux comprendre la portée de ce voyage.
A propos de l´origine de la communauté chrétienne d´Azerbaïdjan, Radio Vatican explique: « Le christianisme a dans ces régions une histoire très ancienne que certaines sources font remonter à l´évangélisation d´Elisée, disciple de l´Apôtre Thaddée. On y garde encore vivante la mémoire du lien avec la prédication de l´Apôtre Barthélemy. La religion chrétienne aurait été adoptée par un peuple mystérieux, les « Albanais », un des peuples du Caucase les plus importants, et avec lesquels les Romains entretenaient des relations. Ils représentaient un intermédiaire entre le monde subcaucasien et les peuples nomades du nord. Les Albanais élaborèrent leur propre alphabet, et une vie politique et ecclésiale sous la direction d´un catholicos-patriarche. Emportés dans le tourbillon des luttes entre Cazards et Arabes, ils cessèrent d´exister comme interlocuteur politique au début du IXe siècle ».
Pour ce qui est de la situation actuelle des religions, la radio du pape ajoute: « Le pays se trouve aujourd´hui composé en très grande majorité par des Musulmans ». Ils représentent l´Islam Chiite et c´est la première fois que le pape se rend dans un pays « chiite ».
« Une présence chrétienne très consistante est celle des Russes orthodoxes, continue Radio Vatican. Les Arméniens, jusqu´au début des événements belliqueux qui ont conduit à la guerre pour le Nagorny-Karabakh étaient très nombreux. Aujourd´hui, ils sont concentrés dans cette région qu´ils appellent Arzakh où ils ont leur évêque ».
« Les catholiques, ajoute Radio Vatican, constituaient une communauté assez nombreuse, surtout liée à la présence d´ethnie non azéries, dont la communauté d´origine polonaise. Bakou avait une belle église catholique jusqu´à l´ordre de destruction ordonnée par le régime soviétique. Dans cette période difficile, les catholiques se sont adressés à l´Eglise orthodoxe qui leur a assuré avec une grande générosité les sacrements et la prière ».
Cette situation explique à la fois la joie des fidèles qui ont vu Jean-Paul II poser ce matin la première pierre d´une nouvelle église, mais aussi la gratitude exprimée par le pape envers la communauté orthodoxe.
« Après la chute du système athée, explique encore Radio Vatican, la présence catholique s´est reconstituée. Pendant une certaine période, elle a été rattachée à la juridiction de l´Administrateur apostolique du Caucase des latins, et elle est maintenant confiée au soin pastoral des Salésiens de Don Bosco. La communauté est constituée de deux composantes: la communauté d´origine locale, descendante des immigrés catholiques qui célèbre la liturgie en langue russe, et celle composée d´étrangers, récemment arrivés et qui célèbrent la liturgie en anglais. Il existe également de nombreuses communautés de Chrétiens réformés, de différentes dénominations, surtout des Luthériens, des Baptistes, des Pentecôtistes ».