ROME, Vendredi 28 janvier 2011 (ZENIT.org) – Un homme « au parcours éclectique », « chrétien passionné » qui « a joué sous la direction des plus grands metteurs en scène » : le site des Sanctuaires de Paray-le-Monial a interviewé le « grand acteur » Michael Lonsdale.
Dans cet entretien, le comédien évoque sa relation à Dieu. « Je donne tous les moments que je vis au Seigneur. C’est une intimité, un partage immédiat avec Dieu », affirme-t-il. « Il m’est arrivé de prier sur scène, quand je ne disais rien pendant dix minutes, et ça ne se voyait pas ! Mais surtout, j’essaie d’aimer tous ceux qui me sont proches. Car le message du Christ passe d’abord par l’amour du prochain ».
Il évoque aussi Paray-le-Monial, la ville où le Sacré Cœur est apparu à sainte Marguerite-Marie et rappelle l’urgence d’aimer. « Le Christ nous aime infiniment et il est triste à mourir quand ses enfants dérapent », affirme Michael Lonsdale.
Il se dit interpellé par la « méchanceté des gens ». « J’ai compris qu’ils sont malheureux parce qu’ils ne s’aiment pas et j’ai beaucoup de compassion pour eux. Certains n’ont pas d’amour dans leur vie, ni amour charnel, ni amour spirituel. Il n’y a rien. Il faut leur donner la parole de Dieu », insiste-t-il.
Dans cette interview, l’acteur français relate sa conversion. « Mes parents n’étaient pas pratiquants et je n’ai pas été baptisé », affirme-t-il en évoquant le musulman qui, le premier, lui a parlé de Dieu.
« J’ai demandé le baptême à 22 ans. Mais c’est en 1987 que j’ai réellement fait la rencontre du Seigneur. J’étais très mal, je venais de perdre des parents, des amis. Je n’avais plus envie de vivre. J’ai appelé le Seigneur à mon secours. La réponse a été immédiate. Le lendemain mon parrain m’a emmené dans un groupe de prière charismatique. En entrant, j’ai tout de suite été frappé par les chants, la prière et l’amour qui s’en dégageait », rappelle ce proche de la Communauté de l’Emmanuel.
Il évoque enfin son « bonheur » d’évangéliser dans son métier. « Il y a 20 ans, quand je parlais de Dieu, les gens du métier me disaient que cela ne les intéressait pas. Alors je repartais un peu penaud. Mais maintenant, cela a changé. On me pose des questions et je sens que beaucoup ont besoin de quelque chose qui les aide à vivre », observe-t-il.
« Chaque fois que je peux témoigner, évangéliser, je le fais volontiers. C’est ce que je fais avec le plus de bonheur dans mon métier. Et c’est pourquoi je monte des spectacles qui montrent la sainteté. Inversement, j’ai refusé de tourner dans certains films, comme Amen, de Costa-Gavras, car je ne voulais pas jouer une pièce contre le pape Pie XII ».