Anita Bourdin
ROME, dimanche 18 novembre 2012 (Zenit.org) – Benoît XVI souhaite que grandisse, entre l’Eglise catholique et l’Eglise copte orthodoxe, à la fois la « collaboration fraternelle », « l’approfondissement du dialogue théologique » de façon à « grandir dans la communion » et à « porter témoignage à la vérité de l’Evangile ».
L’intronisation de Tawadros II, comme 118epatriarche de l’Eglise copte orthodoxe, a eu lieu ce dimanche 18 novembre, au Caire, en la cathédrale Saint-Marc : il avait été élu le 4 novembre dernier. Le pape lui avait adressé immédiatement ses vœux (cf. Zenit du 5 novembre 2012). Benoît XVI vient de lui adresser une lettre.
Le pape était représenté lors de cette intronisation par le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, porteur de cette lettre en anglais, en date du 14 novembre et publiée ce 18 novembre par le Saint-Siège.
Des relations de plus en plus proches
« Je prie pour que les relations entre l’Eglise catholique et l’Eglise copte orthodoxe continuent de grandir en proximité, non seulement dans un esprit de collaboration fraternelle, mais aussi par l’approfondissement du dialogue théologique qui nous permette de grandir dans la communion et de porter témoignage devant le monde à la vérité de l’Evangile qui sauve », écrit le pape.
« C’est avec une joie fraternelle, dit-il, que j’adresse ces félicitations à Votre Sainteté à l’occasion de votre intronisation comme pape d’Alexandrie et patriarche du Siège de Saint-Marc », écrit le pape qui confie au cardinal Koch la mission de lui remettre ces salutations, avec « l’assurance » de sa « prière » au moment où il « assume la haute charge de grand pasteur de l’Eglise copte orthodoxe ».
« Puisse le Tout-puissant accorde à Votre Sainteté l’abondance de ses biens spirituels pour vous fortifier dans votre nouveau ministère, u moment où vous guidez le clergé et les laïcs sur les chemins de la sainteté, pour le bien de votre peuple et la paix et l’harmonie de toute la société », déclare Benoît XVI.
Il rend hommage à son prédécesseur, le pape Chenouda III que Jean-Paul II avait rencontré lors de son pèlerinage jubilaire, le 24 février 2000, au Caire. Benoît XVI avait envoyé un télégramme de condoléances pour sa mort, le 18 mars dernier.
Amour et réconciliation
« Mes pensées se tournent, écrit-il, vers votre vénérable prédécesseur, Sa Sainteté le pape Chenouda III, dot le service – long et dévoué – du Saigneur continuera certainement à vous inspirer ainsi que tous els fidèles. Son souci d’améliorer les relations avec les autres Eglises fortifie notre espérance qu’un jour tous les disciples du Christ se retrouveront unis par cet amour et cette réconciliation que le Seigneur désire si ardemment (cf. Jn 17:21) ».
« Votre Sainteté, insiste le pape, je prie pour que l’Esprit Saint vous soutienne dans votre ministère de façon à ce que le troupeau confié à vos soins fasse l’expérience du Bon Berger. Qu’ils soient bénis par la sérénité pour offrir leur contribution précieuse au bien de la société et le bien-être de tous leurs concitoyens ».
« Conscient des grands défis qui accompagneront le ministère spirituel et pastoral que Votre Sainteté est en train d’entreprendre, je vous assure de mes prières, et de mes bons vœux personnels, conclut le pape. Avec mon estime fraternelle, et mon affection, j’implore les bénédictions de Dieu sur vous et sur les fidèles confiés à vos soins ».
Une nouvelle Egypte
Dans son message pour l’élection, Benoît soulignait l’enjeu de cette élection pour l’Egypte et le Moyen-Orient : il se disait certain que « tout comme son prédécesseur Chenouda III », il « saura être un père spirituel pour sa communauté et un partenaire efficace pour ses concitoyens, en vue de la construction d’une nouvelle Egypte fondée sur la paix et l’harmonie, au service du bien commun et de tout le Moyen-Orient ».
Le pape lançait un appel au dialogue et à l’unité des chrétiens : « En ces temps difficiles il est important que tous les chrétiens témoignent de l’amour et de l’amitié qui les unissent, conformément à la prière de Jésus: Que tous soient un, afin que le monde croie ».
Benoît XVI disait son action de grâce « pour les importants progrès accomplis sous la conduite de Chenouda III dans les rapports entre l’Eglise copte orthodoxe et l’Eglise catholique ».
Il disait prier pour que « l’amitié et le dialogue entre les deux Eglises se poursuive et donne des fruits de solidarité croissante et de réconciliation durable » et aussi « pour le nouveau Patriarche », afin que Dieu « le comble de paix et de force pour la noble tâche qui l’attend ».