ROME, Vendredi 1er avril 2011 (ZENIT.org) – La responsabilité des fidèles juifs et catholiques est de témoigner de la présence de Dieu dans notre monde tout en reconnaissant leurs échecs dans le passé à être de vrais témoins de cette présence.
C’est ce déclarent les participants à la rencontre de la Commission bilatérale des délégations du grand rabbin d’Israël et de la Commission du Saint-Siège pour les relations religieuses avec le judaïsme, dans une déclaration publiée ce vendredi par la salle de presse du Saint-Siège. Cette dixième rencontre de la commission bilatérale, qui portait sur les défis de la foi et du leadership religieux dans la société laïque, s’est déroulée du 29 au 31 mars.
La délégation juive était présidée par le rabbin Shear Yashuv Cohen et la délégation catholique par le cardinal argentin Jorge Maria Mejía.
Les deux délégations constatent que dans la société, malgré « de nombreux bénéfices », « les progrès technologiques rapides, le consumérisme rampant, une idéologie nihiliste avec un accent exagéré sur la personne individuelle » se sont développés « au détriment de la communauté et du bien-être collectif » et « ont conduit à une crise morale ». Notre monde moderne est « privé d’un sens d’appartenance, de signification et de but ».
Juifs et catholiques ont reconnu que ces deux religions ont « un rôle crucial à jouer », « en offrant à la fois l’espérance et une conduite morale découlant de la conscience de la présence divine et de l’image divine dans tout être humain ».
« Nos traditions respectives déclarent l’importance de la prière, à la fois comme expression de la présence de Dieu et comme la manière d’affirmer cette conscience et ses implications morales », ajoutent-elles.
« La responsabilité des fidèles est de témoigner de la présence de Dieu dans notre monde tout en reconnaissant nos échecs dans le passé » expliquent-elles, en soulignant la nécessité d’offrir ce témoignage dans l’éducation, parmi les jeunes, dans les médias, à travers « la mise en place et la gestion d’institutions d’assistance avec une attention spéciale pour les personnes vulnérables, les malades et les personnes marginalisées, dans l’esprit de ‘tikkun olam’ (guérir le monde) ».
Les délégations expriment par ailleurs dans leur déclaration le « souhait que les questions en suspens dans les négociations entre le Saint-Siège et l’Etat d’Israël » soient « rapidement résolues et que les accords bilatéraux » soient « ratifiés sans tarder ».
Gisèle Plantec