CITE DU VATICAN, Vendredi 15 février 2002 (ZENIT.org) – « A Jérusalem, j´ai découvert mes racines » affirme le cardinal Carlo Maria Martini, Jésuite et bibliste, archevêque de Milan.
Le cardinal Martini a aujourd´hui 75 ans, une limite prévue par le Droit Canonique pour donner sa démission du gouvernement du diocèse. L´agence Vidimus Dominum propose à cette occasion une synthèse de la conférence du cardinal au Centre San Fedele de Milan, lors de la journée du Judaïsme, qui se célèbre en Italie chaque année le 17 janvier, à la veille de la semaine pour l´unité des chrétiens.
A l´invitation de l´archevêque salésien Hocevar, le cardinal Martini célèbre cet anniversaire à Belgrade. Il participe à des rencontres œcuméniques jusqu´à demain, et inaugure un centre Caritas.
Ce fut lors de sa première prise de contact avec la ville de Jérusalem, étant jeune prêtre et spécialiste de la Bible, que le cardinal Martini, a découvert les racines profondes de sa foi et de sa spiritualité: une expérience de vie et de mort, explique-t-il.
L´archevêque se souvient qu´en célébrant très rapidement la messe au Saint Sépulcre, qu´il eut « une sensation très forte de vie, de ce que signifie la vie ». « En priant et en célébrant tout seul sur la pierre du Sépulcre, avec quelques rares personnes qui assistaient de l´extérieur, il me semblait que j´appréhendais de manière extraordinairement lucide que la vie est le thème essentiel de toutes les religions, elle est le désir de l´humanité, qu´en ce lieu se concentrait toute espérance, toute certitude, toute la confiance de la vie ». Il fut saisi par l´intuition que « toutes les religions se jouent sur le thème de la vie pour toujours, de la résurrection, et que, par conséquent, tout devait être compris et jugé à partir de là ».
Dans cette même intervention, le cardinal Martini raconte qu´il courut le « risque mortel de tomber dans un puits ». « Cette expérience de la mort si proche, unie à l´expérience précédente de la vie, est restée gravée dans mon cœur », se souvient le cardinal.
