En ce moment, le Seigneur passe sur la place: il nous appelle

Commentaire de l’Evangile de ce dimanche, avant l’angélus

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« Aujourd’hui aussi, en ce moment, le Seigneur passe sur la place. Il nous appelle à aller avec Lui, à travailler avec Lui pour le Royaume de Dieu », a déclaré le pape François ce dimanche matin, place Saint-Pierre.

Le pape a en effet présidé la prière de l’angélus, de la fenêtre du bureau du palais apostolique, qui donne place Saint-Pierre, ce dimanche 26 janvier, à midi, en présence de dizaines de milliers de visiteurs.

Parmi eux, les jeunes de l’Action catholique du diocèse de Rome (ACR), qui conduisaient la « Caravane de la paix », au terme d’un mois de janvier qu’ils consacrent traditionnellement à la paix. Comme c’est la coutume, un jeune garçon et une jeune fille ont entouré le pape avant de lire un message au nom de l’ACR et de lâcher deux colombes.

Voici notre traduction intégrale des paroles du pape avant la prière de l’angélus.

A.B.

Paroles du pape François avant l’angélus

Chers frères et sœurs, bonjour !

L’Evangile de ce dimanche raconte les débuts de la vie publique de Jésus dans les villes et dans les villages de Galilée. Sa mission ne part pas de Jérusalem, c’est-à-dire du centre religieux, centre également social et politique, mais elle part d’une zone périphérique, une zone méprisée par les juifs les plus observants, en raison de la présence dans cette région de différentes populations étrangères : c’est pourquoi le prophète Isaïe la désigne comme « Galilée des nations » (Is 8, 23).

C’est une terre de frontière, une zone de transit où l’on rencontre des personnes de races, de cultures et de religions différentes. La Galilée devient ainsi le lieu symbolique de l’ouverture de l’Evangile à tous les peuples.

De ce point de vue, la Galilée ressemble au monde d’aujourd’hui : présence de différentes cultures, nécessité de confrontation et nécessité de rencontre. Nous aussi nous sommes immergés chaque jour dans une « Galilée des nations », et dans ce type de contexte, nous pouvons nous effrayer et céder à la tentation de construire des enclos pour être plus en sécurité, plus protégés. Mais Jésus nous enseigne que la Bonne nouvelle qu’Il apporte n’est pas réservée à une partie de l’humanité, est à communiquer à tous. C’est une annonce joyeuse destinée à ceux qui l’attendent mais aussi à ceux qui, peut-être, n’attendent plus rien et n’ont pas même la force de chercher et de demander.

En partant de la Galilée, Jésus nous enseigne que personne n’est exclu du salut de Dieu, au contraire, que Dieu préfère partir de la périphérie, des laissés-pour-compte, pour rejoindre chacun. Il nous enseigne une méthode, sa méthode, qui exprime le contenu, à savoir la miséricorde du Père. « Tout chrétien et toute communauté chrétienne discernera quel est le chemin que le Seigneur lui demande, mais nous sommes tous appelés à accepter cet appel : sortir de son confort et avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l’Evangile » (Evangelii gaudium, 20).

Non seulement Jésus commence sa mission depuis un lieu excentré, mais aussi par des hommes que l’on dirait de « profil bas », en quelque sorte. Pour choisir ses premiers disciples, et futurs apôtres, il ne s’adresse pas aux écoles des scribes et des docteurs de la Loi, mais aux personnes humbles, aux personnes simples, qui se préparent avec zèle à la venue du Royaume de Dieu. Jésus va les appeler là où ils travaillent, sur la rive du lac : ce sont des pêcheurs. Il les appelle et eux le suivent immédiatement. Ils laissent les filets et ils partent avec lui : leur vie deviendra une aventure extraordinaire et fascinante.

Chers amis et amies, le Seigneur appelle aujourd’hui aussi ! Le Seigneur passe sur les routes de notre vie quotidienne. Aujourd’hui aussi, en ce moment, le Seigneur passe sur la place. Il nous appelle à aller avec Lui, à travailler avec Lui pour le Royaume de Dieu, dans les « Galilées » de notre époque. Que chacun de vos y pense : le Seigneur passe aujourd’hui, le Seigneur me regarde, il est en train de me regarder ! Qu’est-ce que me dit le Seigneur ? Et si l’n d’entre vous entend le Seigneur lui dire : « Suis-moi ! », qu’il soit courageux, qu’il aille avec le Seigneur! Le Seigneur ne déçoit jamais. Ecoutez dans votre cœur si le Seigneur vous appelle à le suivre. Laissons-nous rejoindre par son regard, par sa voix, et suivons-le ! « Afin que la joie de l’Evangile parvienne jusqu’aux extrémités de la terre et qu’aucune périphérie ne soir privée de de sa lumière » (ibid., 288).

Traduction de Zenit, Anita Bourdin


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Francis NULL

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