Le pape François invite à prier pour Benoît XVI, un an après l’annonce de sa renonciation, dans un tweet publié ce 11 février 2014 :
« Aujourd’hui, je vous invite à prier ensemble avec moi pour Sa Sainteté Benoît XVI, un homme de grand courage et d’humilité. »
Il y a un an jour pour jour, le 11 février 2013, lors d’un consistoire à Rome, Benoît XVI annonçait qu’il se démettait de ses fonctions, à partir du 28 février. Une décision exceptionnelle dans l’histoire de l’Église, plus de 7 siècles après la renonciation de Célestion V (1294).
« Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien », avait déclaré Benoît XVI en latin, devant les cardinaux présents à Rome.
« Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Evangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié », avait-il ajouté.
Il concluait : « Bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire ».
Dans les jours suivants, une multitude de voix dans le monde avaient salué son « courage », soulignant la « liberté » d’un tel acte.
Le surlendemain, lors de l’audience générale du mercredi 13 février, en la salle Paul VI du Vatican, Benoît XVI avait évoqué sa décision devant la foule : « Comme vous le savez, j’ai décidé de renoncer au ministère que le Seigneur m’a confié le 19 avril 2005. Je l’ai fait en pleine liberté pour le bien de l’Église, après avoir longuement prié et avoir examiné ma conscience devant Dieu, bien conscient de la gravité de cet acte, mais en même temps conscient de n’être plus en mesure d’accomplir le ministère pétrinien avec la force qu’il demande. »
Il avait également exprimé sa « certitude que l’Église est du Christ » et qu’il « ne cessera jamais de la guider et d’en prendre soin. »