Les chrétiens sont appelés à l´unité pour être fidèles au Christ et témoins de l´Evangile, a rappelé Jean-Paul II, lors de l´audience accordée le 24 novembre au nouveau groupe de dialogue théologique entre Catholiques et Anglicans, instituée l´an dernier au Canada, et rassemblées à Rome pour leur première rencontre.
« En ces temps agités, le monde a besoin plus que jamais du témoignage commun des chrétiens de tout domaine, de la défense de la vie et de la dignité humaine à la promotion de la justice et de la paix ».
« Seule l´expérience d´une communion plus profonde, disait le pape, nous permettra de rendre au Christ un témoignage plus efficace dans le monde et d´accomplir la mission qu´il nous a confiée ». « Il est clair, ajoutait Jean-Paul II, que le manque d´unité a nuit à notre mission dans le monde ».
Face au découragement et aux nouvelles difficultés, le pape a invité les membres de la commission à se confier à la puissance de l´Esprit Saint, qui peut accomplir ce qui à nous semble « impossible ».
Faisant allusion à l´approche de l´Avent, le pape ajoutait: « Sur le chemin de l´oecuménisme, c´est déjà l´Avent ». Il invitait les chrétiens à prier ensemble: « Viens, Seigneur Jésus! Rends-nous un comme toi seul peux le faire ».
En citant sa lettre apostolique « Novo millennio ineunte », le pape Jean-Paul II évoquait les étapes du chemin oecuménique « fatigant et peut-être encore long »: il porte des fruits, et requiert de nouveaux efforts, dans « l´espérance d´être guidés par la présence du Ressuscité et par la force inépuisable de son Esprit, capable de surprises toujours neuves ».
Le pape évoquait en particulier la rencontre entre Paul VI et l´archevêque de Cantorbéry, Ramsey, en 1966, qui fut à l´origine de la première commission internationale anglicano-catholique, et de leur déclaration commune qui a mis en route un dialogue fructueux.
Une nouvelle impulsion a été donnée par le voyage de Jean-Paul II en Grande Bretagne en 1982. L´archevêque Runcie et Jean-Paul II ont alors instituté la nouvelle commission. Leur déclaration commune reconnaissait la nécesité de développer le dialogue théologique et la compréhension mutuelle, dans l´amour fraternel et le commun témoignage de l´Evangile.
Autre étape: la nouvelle déclaration commune de Jean-Paul II et du primat anglican, l´archevêque Carey, lors de la visite de ce dernier à Rome en 1996, affirmant que la « pleine unité » ne pouvait être le fruit de la « volonté et des programmes humains » si important soient-ils. IL s´agit d´un « don divin » qui arrivera « en un temps que nous ne pouvons pas connaître, mais auquel nous devons nous préparer ».