Le martyrologe romain fait mémoire, le 3 avril, du bienheureux prêtre polonais, martyr du nazisme, Pierre Edouard Dankowski (1908-1942).
Aux côtés d’innombrables laïcs, et de 1 117 religieuses, 3 646 prêtres polonais furent déportés dans les camps de concentration et d’extermination nazis : 2 647 y laissèrent la vie, et quelque 120 d’entre eux, emprisonnés à Dachau, furent soumis à des expériences pseudo-médicales criminelles.
Originaire de la ville polonaise de Jordanow, Pierre Dankowski avait été ordonné prêtre pour le diocèse de Cracovie, le 1er février 1931: il avait vingt-trois ans. Karol Wojtyla allait fêter ses 11 ans.
Le P. Dankowski fut ensuite vicaire à Zakopane. Or, pendant l’Occupation, son zèle apostolique et son rayonnement attirèrent sur lui l’attention de la Gestapo. Il fut arrêté le 10 mai 1941, puis il fut torturé par les gardes avec un acharnement particulier, parce qu’il était un prêtre catholique.
Il remit son âme à Dieu le Vendredi Saint de l’année suivante, le 3 avril 1942, à 34 ans, au camp de concentration d’Auschwitz-Oswiecim.
Quelques mois plus tard, en octobre 1942, Karol Wojtyla, qui avait échappé au travail opbligatoire en Allemagne en travaillant à l’usine Solvay, allait être reçu, à 22 ans, au séminaire clandestin du cardinal Sapieha à Cracovie.
Cinquante-sept ans plus tard, le 13 juin 1999, le P. Dankowski a été béatifié à Varsovie par le pape Jean-Paul II, aux côtés de 107 autres martyrs polonais du XXe s.